Jean-Michel Blanquer « vieux et franchouillard » ? Il n'entend pas se laisser faire

Camille Obry | à 07h19 - Mis à jour le ven. 15 octobre 2021 à 09h31

Pour inaugurer le lancement de son think tank « Le Laboratoire de la République », Jean-Michel Blanquer a tenu un discours dénonçant le wokisme. Il a affirmé vouloir combattre ce mouvement avant qu'il ne s'installe trop en France.

Le wokisme fait de plus en plus parler. Ce mouvement, déjà bien ancré aux Etats-Unis, désigne toutes les personnes qui sont « éveillées », c’est-à-dire qui reconnaissent toutes les oppressions subies par les minorités, qu'elles soient liées au genre, à l’ethnie, à l’orientation sexuelle ou encore à la religion. Un mot qui est de plus en plus présent dans les débats en France. La plupart des politiques, à l’instar de Jean-Michel Blanquer, expliquent que ce mouvement va à l’encontre des valeurs de la République française. « On a besoin d'une société diverse où l'on se respecte et où l'on ne se définit pas par son degré de victimisation ou par son identité supposée, mais tout simplement comme citoyen. C'est la beauté du projet républicain français », a déclaré Jean-Michel Blanquer lors de l’inauguration de son think tank le mercredi 13 octobre, des propos recueillis par France Inter.

Ainsi, avec son think tank, sobrement appelé « Le Laboratoire de la République », le ministre de l’Education veut proposer un nouveau cercle de réflexion sur des sujets pouvant fragmenter les citoyens. Pour cela, plusieurs zones d’actions ont été ciblées : l’université, les médias, les réseaux sociaux, le monde politique et le monde culturel. « Ne nous laissons pas marginaliser et décrire comme vieux et franchouillards », a déclaré Jean-Michel Blanquer. Il assure également ne pas vouloir « nourrir le débat lors de la présidentielle », mais plutôt « l’alimenter ».

Objectif : contre-attaquer le wokisme

Durant son discours, le ministre de l’Education a déploré une montée du wokisme dans les universités. Un mouvement qu’il veut combattre rapidement avant qu’il ne devienne trop présent. « Il y a certaines idées, si on ne s'en occupe pas, elles s'occupent de nous (…). Même si le mot "woke" est encore méconnu en France, c'est considéré comme l'élément de clivage numéro 1 aux États-Unis et ça a conduit à des polarisations très fortes. (…) Mieux vaut regarder le phénomène avant qu'il n'ait envahi tous les secteurs de la société », a-t-il avancé durant l'inauguration de son think tank.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Agence/ Panoramic / Bestimage

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