PROPOSITIONSValérie Pécresse veut supprimer « 150.000 postes dans l’administration »

Présidentielle 2022 : Si elle est élue, Valérie Pécresse supprimera « 150.000 postes dans l’administration »

PROPOSITIONSLa candidate à l’investiture LR veut s’attaquer à « l’administration administrante » pour que l’Etat puisse « se recentrer sur ses trois missions prioritaires : protéger, éduquer, soigner »
Valérie Pécresse en campagne à Venoy dans l'Yonne, le 12 octobre 2021.
Valérie Pécresse en campagne à Venoy dans l'Yonne, le 12 octobre 2021. - PATRICK GELY/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En pleine campagne pour obtenir le 4 décembre des adhérents LR l’investiture pour la présidentielle 2022, Valérie Pécresse continue d’égrener ses propositions. Dans un entretien publié lundi soir sur le site de L’Opinion, elle s’est notamment attaquée au nombre de fonctionnaires, un thème cher à la droite. La candidate propose ainsi de supprimer « 150.000 postes dans l’administration administrante » durant le prochain quinquennat.

Pour la présidente de la région Ile-de-France, « l’Etat doit se recentrer sur ses trois missions prioritaires : protéger, éduquer, soigner, avec là où il le faut des postes supplémentaires pour la justice, l’éducation et les soins. Il ne s’agit pas de dégrader le service public, ni de casser la reprise. Mais les dépenses doivent baisser ».

Privatisations et réduction de la dette

« Pour stopper l’explosion de la dette et la ramener en 2027 au niveau actuel, nous devons atteindre les 45 milliards d’euros d’économies, auxquelles j’ajoute 15 milliards de recettes de privatisation. L’Etat n’a pas vocation à rester actionnaire minoritaire d’entreprises concurrentielles », poursuit la candidate. « Si je suis élue présidente de la République, ma première décision sera donc d’engager quatre grandes réformes de structures pour baisser les dépenses et diminuer la pression fiscale », ajoute-t-elle, énumérant « la retraite à 65 ans, la dégressivité des allocations-chômage, la débureaucratisation du pays et une décentralisation avec un lâcher-prise de l’Etat pour supprimer les doublons ».

En septembre, Valérie Pécresse avait déjà évoqué la réduction « en cinq ans de 10 % de l'"administration administrante", c’est-à-dire des fonctionnaires qui gèrent des normes et des procédures ». « "L’administration administrante" n’existe que dans les interviews de Valérie Pécresse », a réagi lundi soir Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques. « Cette expression bien floue traduit le manque de vision de l’État à droite. C’est le retour de la méthode RGPP : les coupes sombres sans l’efficacité », a-t-elle estimé, dans une allusion à la « révision générale des politiques publiques » menée durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

« Une aide à l’investissement de proximité »

En 2017, François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, avait défendu la suppression de 500.000 postes d’agents publics en cinq ans. Emmanuel Macron avait quant à lui promis la suppression de 120.000 postes, un objectif abandonné dès juillet 2019. Le budget 2022 confirme une stabilité des effectifs de la fonction publique d’Etat durant l’ensemble du quinquennat.

Dans l’entretien accordé à L’Opinion, Valérie Pécresse propose par ailleurs « une aide à l’investissement de proximité », afin de « rééquilibrer les territoires. Dans les communes de moins de 20.000 habitants, les particuliers pourront investir en action ou prêter à leurs entreprises locales sur cinq ans minimum avec un crédit d’impôt de 50 % pour un investissement maximum de 20.000 euros ».

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