Julie Gayet, sur son soutien au #MeTooThéâtre: "On ne peut pas faire comme si de rien n’était"

Après le cinéma et la musique, la vague #MeToo déferle sur le milieu du théâtre. Depuis la semaine dernière, le hashtag #MeTooThéâtre appelle les actrices du secteur à dénoncer les abus à caractère sexuels et sexistes. Julie Gayet, signataire d'une tribune publiée mercredi dans Libération proposant des solutions "concrètes pour changer les choses" se confie au Parisien sur les raisons de son soutien.

"Dans le cinéma, des choses ont été mises en place qui portent leurs fruits, c’est compliqué, ça continue, mais on avance et on ne lâche pas. Il est temps que le théâtre se mette à cette même réflexion commune, c’était nécessaire que ça arrive maintenant", estime l'actrice et productrice ce samedi dans les colonnes du quotidien.

"Accompagner cette libération d'actes"

La tribune de Libération, intitulée "#MeTooThéâtre: après la libération de la parole, l’urgence des actes", a été signée par près de 1500 personnalités, dont les actrices Adèle Haenel et Marina Hands, les femmes politiques Audrey Pulvar et Sandrine Rousseau, ou encore les militantes Caroline De Haas et Alice Coffin. Elle propose notamment une "enquête quantitative (...) sur les faits de violences sexuelles et sexistes au sein de la profession", "un travail de sensibilisation des équipes", "la création d'une charte de déontologie professionnelle" ou encore "la mise en place de la parité au sein des postes de direction des théâtres nationaux".

"Ce qui est très fort dans les propositions faites, de la même manière que pour le cinéma, c’est d’accompagner cette libération d’actes", explique Julie Gayet au Parisien. "La prise de conscience est là, certes, mais, ensuite, on ne peut pas faire comme si de rien n’était (...) Aujourd’hui, il s’agit de chercher des solutions, mettre en place des outils, des protocoles pour protéger les uns et les autres".

La comédienne, très engagée contre les violences faites aux femmes, a participé en 2018 au lancement de #Maintenant On Agit, inspiré du Time's Up américain, dans le sillon de la vague #MeToo: "Aujourd’hui, on ne peut plus continuer à dire: 'on ne savait pas'", conclut-elle.