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L'équipe Macron a «trahi» Bayrou en 2017 et tenté de l'acheter, affirment les journalistes Davet et Lhomme

Emmanuel Macron et François Bayrou lors d'un meeting pour la présidentielle à Pau en avril 2017.
Emmanuel Macron et François Bayrou lors d'un meeting pour la présidentielle à Pau en avril 2017. AFP

Certains macronistes ont «sous-entendu qu'ils pouvaient payer [...] pour compenser» le faible nombre de circonscriptions attribuées au Modem, selon les deux journalistes qui publient «Le traître et le néant».

«Trahi» par l'équipe d'Emmanuel Macron sur la place du Modem à l'assemblée en 2017, son allié François Bayrou s'est vu proposer un dédommagement financier qu'il a refusé, affirment les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans leur livre «Le traître et le néant».

Les auteurs, qui précisent avoir prévenu la centaine d'interlocuteurs qu'ils enregistraient leurs entretiens, citent François Bayrou expliquant qu'il a passé un accord avec Emmanuel Macron peu de temps après son élection en mai 2017 pour se répartir les 577 circonscriptions, dont 144 pour le Modem. Mais le lendemain le secrétaire général du parti LREM Richard Ferrand n'annonce que 16 circonscriptions pour le Modem.

François Bayrou voit rouge mais Emmanuel Macron reste silencieux. François Bayrou «est revenu à la charge et puis finalement il a grappillé» des circonscriptions et obtenu une cinquantaine de sièges de députés, résument auprès de l'AFP les auteurs. Surtout, certains macronistes ont «sous-entendu qu'ils pouvaient payer, nous donner de l'argent pour compenser», écrivent Gérard Davet et Fabrice Lhomme en citant François Bayrou qui calcule, selon eux, la somme de «quatre millions d'euros».

Interrogé par l'AFP, l'entourage de Richard Ferrand, devenu depuis président de l'Assemblée nationale, dit qu'il n'est «pas au courant» qu'un tel marché ait pu être proposé.

«Il y a eu ce moment de tension autour du nombre de députés que nous allions avoir et en effet des mots malheureux ont été prononcés en disant 'si vous n'avez le nombre de députés on peut vous garantir des ressources'», a de son côté expliqué mercredi François Bayrou, interrogé sur Europe 1. «Mais ce sont des pratiques que nous n'avalisons pas», a-t-il ajouté, précisant que pour lui, Emmanuel Macron «n'est pas dans les petites manœuvres» et qu'il revotera «évidemment» pour lui s'il se présente en 2022.

À voir aussi - «Ma vision est une vision plus profonde»: François Bayrou critique la création d'un parti par Édouard Philippe

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422 commentaires
  • Anastasie=anesthésie

    le

    C'est une manie, chez Macron, d'acheter ses adversaires ou ceux qu'il veut faire taire: Général de Villiers, Bayrou, etc...sauf que le général a de l'honneur, lui.

  • Abilène

    le

    Le quinquennat macron se sera illustré par une multitude de traitrises, en plus de l'incompétence flagrante de son petit chef.

  • Tati Danielle

    le

    La tentative a réussi plein pot, il l'a acheté avec une place de commissaire au plan.......

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