Elle espérait devenir championne olympique pour trouver la force de créer une association « afin d'aider tous les jeunes qui comme (elle) ont subi des violences sexuelles dans leur passé », révèle ce dimanche la taekwondoïste française Magda Wiet-Hénin sur son compte Instagram.
Éliminée dès son entrée en lice à Tokyo, la championne d'Europe des -67 kg en a gardé « un goût amer » et n'a pu faire autrement que de repousser son projet d'association, ne se sentant « pas prête ». Elle a néanmoins compris lors de sa préparation olympique, durant laquelle elle confie n'avoir « jamais été aussi heureuse et épanouie », qu'elle avait besoin d'évoquer son histoire.
« Le passé n'est pas une fatalité »
« J'ai un besoin énorme de libérer ma parole, de me montrer entièrement sans devoir cacher un secret qui fait mal [...], d'accepter le fait que j'ai été victime quand j'avais six ans d'inceste, un mot qui pour moi est très difficile à prononcer », écrit-elle. Elle le prononce malgré tout car elle « aimerait prouver à toutes les personnes à qui il est arrivé la même chose que le plus important, c'est d'être acteur de ses projets, de sa vie. »
« Le passé n'est pas une fatalité », résume Magda Wiet-Hénin dans son message, auquel ont répondu avec bienveillance plusieurs sportifs de haut niveau, Johanne Defay, Jean Quiquampoix ou encore Audrey Tcheuméo. L'occasion aussi pour elle d'annoncer qu'elle va « tenter la rédaction d'un livre, pour raconter comment grâce au taekwondo (elle a) trouvé le moyen d'être fière. »