Ville

«La rue pour toutes et tous est un combat à réactiver sans cesse»

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Au milieu des voies de bus, des trottoirs inaccessibles, des trottinettes... le piéton est le grand oublié des aménagements urbains. Alors que les premières Assises nationales de la marche en ville se tiennent ce vendredi à Marseille, rencontre avec le philosophe Thierry Paquot qui détaille un éventail de solutions.
par Emilie Laystary
publié le 18 septembre 2021 à 8h45

A quand un vrai «code de la rue», pour sanctuariser les droits des piétons en ville ? Contrairement au code de la route qui régit la circulation des véhicules en partant du prisme de la voiture, le code de la rue réfléchit à l’espace public du point de vue de celles et ceux qui marchent. En Belgique, un tel arsenal de règles de circulation urbaine existe depuis 1982. En France, le projet amorcé en 2006 est en cours, et a donné naissance pour l’heure au décret 2008-754 venu, en 2008, enrichir le code de la route avec la création des zones de rencontre.

Longtemps un impensé des discussions sur l’aménagement urbain, resté dans l’ombre des mobilisations d’automobilistes, de motards et de cyclistes, la place des piétons émerge peu à peu dans le débat. Alors que les propriétaires de véhicules n’ont pas de mal à se sentir appartenir à un groupe, «il n’y a pas de conscience de classe chez les piétons», fait remarquer Jean-Paul Lechevalier, porte-parole de 60 Millions de piétons. Or, la marche est «la première des mobilités actives en France, elle s’affirme au cœur des enjeux de santé publique, de changement climatique, de mobilités, de tourisme et de vitalité sociale et économique des centres-villes. Le piéton demande à être davantage pris en compte dans les politiques publiques, territoriales et nationales», estime le collectif Place aux piétons (regroupant la Fédération française de la randonnée pédestre, et les associations Rue de l’avenir et 60 Millions de piétons).

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