À Rouen, dans la nuit du 5 au 6 août 2016, 14 jeunes ont perdu la vie dans le sous-sol d’un bar transformé en discothèque, le Cuba Libre. Ils assistaient à une fête d’anniversaire donnée pour les 20 ans d’Ophélie, une jeune fille pleine de vie qui se destinait à une carrière dans la police.
Mais lorsqu’une des convives a apporté le gâteau d'anniversaire, les bougies "feu de Bengale" ont immédiatement enflammé le plafond et les murs de cette cave accessible par un simple escalier et sans issue de secours puisque celle-ci avait été condamnée.
Treize jeunes gens périront en quelques minutes, asphyxiés par les fumées toxiques dégagées par les plaques isolantes hautement inflammables qui recouvraient les murs et le plafond de cette cave. Une quatorzième victime décèdera un mois plus tard à l'hôpital. Six autres personnes blessées ressortiront miraculeusement du brasier.
En octobre 2019, le tribunal correctionnel de Rouen avait condamné les gérants du Cuba Libre, les deux frères Nacer et Amirouche Boutrif, à 5 ans d'emprisonnement dont 3 ans ferme pour "homicide involontaire par violation délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence". En janvier 2021, les deux hommes ont bénéficié d'une libération anticipée et sont sortis libres mais sous bracelet électronique de la maison d’arrêt du Havre où ils avaient été incarcérés dix mois plus tôt.
Le Parquet du Havre avait aussitôt fait appel de cette décision de libération anticipée, mais le 15 février dernier, la cour d'appel de Rouen a confirmé la décision du juge de l'application des peines. Une décision de justice que ne comprennent pas les familles des victimes qui ont saisi le ministère de la justice sans toutefois obtenir de réponse.
Eux, les responsables de ce drame vivent désormais libres en famille, nous, nos enfants sont un mètre sous terre
Johnny Autin, père d'une victime
"Nous ne pouvons toujours pas accepter cette décision", confirme Johnny Autin qui a perdu sa fille dans l’incendie. "Eux, les responsables de ce drame vivent désormais libres en famille, nous, nos enfants sont un mètre sous terre", poursuit-il.
Ce jeudi 5 août peu avant minuit, plusieurs familles de victimes se retrouveront devant la stèle érigée devant l’endroit du drame : "On va penser à nos enfants, on va se dire qu’ils étaient là il y a cinq ans, à faire la fête. Mais aujourd’hui leur prénom est gravé sur une plaque de marbre, c’est tout ce qu’il nous reste".
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