Documentaire

«The Sparks Brothers», comme culte et chemise

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Dans un documentaire, Edgar Wright rend un hommage à leur mesure aux deux frères flamboyants, à l’influence considérable et mésestimée sur un demi-siècle de pop.
par Christophe Conte
publié le 28 juillet 2021 à 4h27

Le duo californien Sparks méritait ça. Il méritait le tapis rouge de Cannes pour avoir coécrit Annette à trois marionnettistes, avec Leos Carax, longtemps après deux projets avortés avec Tati et Burton. Il méritait les bonnes ondes reçues lors d’une Quinzaine en lévitation, le trophée Cannes Soundtrack de la meilleure BO (ex aequo avec Rone) et une dernière acclamation en clôture, lorsque les frères Ron et Russell Mael reçurent la procuration d’un Carax empêché par des problèmes dentaires pour se voir remettre le prix de la mise en scène. Sparks méritait enfin, ô combien, ce documentaire cinéma d’une durée déraisonnable (deux heures quinze), réalisé par le Britannique Edgar Wright (Shaun of the Dead, Baby Driver) à l’occasion des 50 ans de leurs premiers éclats discographiques.

Wright est né en 1974, l’année où Sparks scintillait dans l’Angleterre glam avec le tube feu follet This Town Ain’t Big Enough for Both of Us. Comme nombre des intervenants de ce film, tous filmés en noir et blanc pour mieux contraster avec la flamboyance chromatique (voire le kitsch assumé) des archives, il a longtemps pensé qu’ils étaient anglais. Le docu revient souvent sur cette anomalie, le duo n’ayant jamais connu sur ses terres le succès (ni même le culte) qui fut le sien en Europe à différentes époques de sa longue saga transformiste. D’une bienveillance non coupable (comment ne pas aimer follement ces deux types, hilarants jusqu’au twist post-générique), The Sparks Brot

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