Est-ce que je viens de prendre mon repos la journée la plus prolifique en médailles pour la France ? Absolument. Est-ce qu’au moins j’en ai profité pour assister à l’une de ces six breloques ? Absolument pas. J’ai préféré tenter le tennis. C’était l’occasion ou jamais puisque demain ça se termine et je n’y serai pas. Une fois assis dans le stade, j’ai pu vérifier par moi-même que Daniil Medvedev et consorts ne racontaient pas de blagues à propos de la chaleur sur le court.
Rien qu’en mangeant, je suis à peu près sûr de transpirer plus que Novak Djokovic et Pablo Carreno Busta réunis, qui ferraillaient pour la médaille de bronze. Ça change de l’escrime où j’en ai vu se rameuter avec une laine, tellement la clim fonctionne à plein là-bas. L’Ariake Tennis Park est très étouffant et l’implantation du site, au beau milieu de plusieurs grands immeubles et hôtels, n’aide pas. Le toit semi-ouvert doit permettre de donner un peu plus d’ombre, pas certain qu’il laisse filtrer beaucoup d’air en revanche.
Assez incompréhensibles ces contrôles incessants de nos accréditations afin d’être bien sûr que l’on s’installe à la bonne place (et pas dans la zone réservée aux photographes par exemple) alors qu’une fois à l’intérieur, personne ne m’embête lorsque je tente de changer de siège parce que le soleil arrive sur moi. Ça ne vaut pas que pour le tennis.
Si bien que, sur les épreuves très suivies, même quand on dispose en théorie d‘une place avec tablette, on n’est quand même pas sûr d’en avoir une de disponible, si jamais on n’arrive pas assez en avance. Je ne parle même pas de l’athlé où j’ai débarqué vers 19h40. La soirée avait comme point d’orgue la finale du 100 m dames. Autant dire que l’espace en bordure de piste était saturé.
La disposition du public dans le stade est un mystère : une trentaine de personnes virage gauche, deux autres groupes trois fois plus nombreux face à nous, séparés d’une trentaine de mètres, sans que l’on sache trop pour quelle raison on les a casées ici plutôt qu’ailleurs.
Je n’ai pas tilté en arrivant, mais au sortir du stade olympique, il y avait toujours autant de badauds à se prendre en photo devant les anneaux olympiques. Un peu, aussi, à l’intérieur : sur le bandeau principal qui entoure le stade défilent des messages écrits par des Japonais pour encourager les athlètes. C’est beau, ça ne comble pas le vide des tribunes, mais on s’en contentera.