La star à suivre

JO de trampoline : MacLennan, la routine du succès

Jeux Olympiques de Tokyo 2021dossier
La trampoliniste canadienne au palmarès impressionnant sera particulièrement attendue à l’occasion des épreuves olympiques de Tokyo. A 32 ans, elle pourrait très bien décrocher ce vendredi une troisième médaille d’or.
par Julie Richard
publié le 29 juillet 2021 à 18h30

Sauter si haut qu’un bus à impériale pourrait aisément passer dessous. Dans son justaucorps rouge et blanc, l’athlète canadienne Rosannagh MacLennan s’élancera vendredi sur les trampolines du Parc olympique de gymnastique à l’occasion des Jeux olympiques de Tokyo. Cette année encore, ses routines – combinaisons de dix contacts avec la toile du trampoline incluant rotations, vrilles ou torsions – seront particulièrement scrutées par les athlètes et les téléspectateurs.

Double médaillée d’or aux JO

Il faut dire qu’à 32 ans, la jeune femme originaire de King City (Ontario) fait la fierté des Canadiens. Seule athlète à ramener une médaille d’or à son pays lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, Rosannagh MacLennan avait alors fait grande impression en atteignant le score jamais atteint de 57,305. Quatre ans plus tard, à Rio, Rosie conserve son titre, du jamais vu dans l’histoire olympique du Canada. Son palmarès, elle l’étoffe de trois titres de championne nationale (2005, 2009 et 2011) et de trois médailles aux championnats du monde 2018 – l’or en individuel, l’argent en synchro, le bronze par équipe.

Décrite par son entourage comme «une battante» cherchant «toujours de nouveaux records à atteindre», Rosannagh, née le 28 août 1988, commence le sport très jeune. Encouragée par une famille de sportifs, la benjamine d’une fratrie de quatre suit ses aînés Matthew, Michael et Katherine qui s’initient au trampoline dans le club local des Skyriders (Ontario). Elle est alors âgée de 9 ans. Deux ans plus tard, elle participera à sa première compétition internationale.

Cockburn et MacLennan : impitoyable duo

Dès ses premiers sauts sur la toile, elle fait la rencontre de Karen Cockburn, une «ancienne» de 19 ans qui se prépare alors pour les Jeux olympiques de 2000 à Sydney. «Mes premiers souvenirs de Rosie sont ceux d’une petite fille qui avait du mal à monter sur le trampoline», rapportera cette dernière dans le Globe and Mail en 2012.

Mais pour la toute jeune fille qui se rêve déjà championne du monde, la rencontre avec Karen est une véritable source d’inspiration. «Je me disais, les gens de mon club de gym vont aller aux Jeux olympiques. Avoir ce carburant et cette motivation de façon constante au fil des ans, c’était comme si je me disais : “C’est ce que je veux faire, et c’est comme ça que j’y arriverai”», confie-t-elle plus tard au Globe and Mail. Les deux jeunes femmes finissent par faire équipe en trampoline synchronisé. Et leur association est une réussite : très vite, elles dominent la scène internationale dans cette épreuve qui n’est pas inscrite au programme olympique.

Si Rosannagh concourt seule désormais, Karen continue de l’accompagner lors de chaque compétition. Plus que des partenaires, les jeunes femmes désormais amies, en conviennent : elles n’auraient pu réussir l’une sans l’autre.

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