Tous les week-ends, Florian Gazan rend hommage aux pionniers, ceux qui furent à jamais les premiers. En cet été olympique du côté de Tokyo, revenons aux sources des jeux modernes, ceux du baron Pierre de Coubertin et son fameux : "L’essentiel c’est de participer" devenu aussi la devise des tennismen français à Roland-Garros.
Les tout premiers Jeux se sont tout naturellement déroulés en avril 1896 à Athènes, berceau de l’olympisme, mettant en scène seulement 14 pays dont la France évidemment et 9 disciplines sportives au programme. En fait il y aurait dû y en avoir 10 puisque le Baron de Coubertin voulait absolument une épreuve de patinage artistique.
Le problème c’est qu’à l’époque, il n’y avait de patinoire en Grèce et ce n’était pas comme aujourd’hui, on ne construisait pas des installations gigantesques pour les J.O. On s’était juste contenté de rénover le stade panathénaïque, théâtre des Jeux Antiques et de bâtir quand même une sorte de palais des sports érigé mais financé de A à Z par un philanthrope local, Evangelos Zappas. D’où le nom de ce monument : le Zappéion. Zappas à qui on aurait pu décerner la médaille d’or de la modestie. Enfin d’argent car lors de ces 1ers J.O., il n’y avait pas encore de médaille d’or. Non le vainqueur recevait une médaille d’argent et un rameau d’olivier, le second une médaille en cuivre et une branche de laurier. Et le troisième n'aura rien du tout !
Ils étaient 13 en tout. Et le 1er à s’élancer le 6 avril, jour d’ouverture de cette Olympiade c’est Alexandre Tuffèri au triple saut qui finit 2ème de l’épreuve, battu par un Américain, James Connelly. À 1 mètre près, ça fait beaucoup quand même, Tuffèri rate l’occasion historique de devenir le 1er médaillé olympique de l’ère moderne et le premier Français vainqueur aux JO.
Le malheur de notre triple sauteur va faire le bonheur d’un escrimeur. Car le lendemain se déroule la 2ème épreuve, le fleuret. Et là bonheur pour les tricolores, ce sont deux Français qui se retrouvent en finale. Deux amis même. D’un côté, Henri Callot, de l’autre un étudiant en médecine de 20 ans, Eugène-Henri Gravelotte. Le match est âpre et disputé mais au terme du suspense, on est à 2 touches partout, c’est Gravelotte qui marque la dernière touche, celle qui lui permet de remporter cette finale.
Outre la médaille, le roi Georges Ier de Grèce lui remet une coupe en argent, toujours visible au Musée National du Sport à Nice. Notre fleurettiste fête ça sur l’Acropole en buvant un petit verre de retsina, un vin blanc sec hellène fabriqué depuis plus de 2.000 ans. Il devient donc le 1er escrimeur français vainqueur aux JO, l’escrime, la discipline qui nous a rapporté le plus de médailles de toute l’histoire, c’est tombé comme à Gravelote si je puis dire, 118 dont 42 d’or, devant le cyclisme et l’athlétisme. Ces 1ers Jeux Olympiques sont aussi les derniers pour le fleurettiste qui deviendra médecin.
Il se fera à nouveau remarquer pendant la Première Guerre mondiale où son attitude héroïque lui vaut une autre médaille, la Croix de guerre, et la Légion d’honneur. Il meurt chez lui à Bénodet en Bretagne en août 1939, mais son nom reste à jamais gravé dans l’histoire du sport français, Eugène-Henri Gravelotte, à jamais le premier Français champion olympique.
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