Au début des années 2000, les médias n'ont d'yeux que pour Jennifer Lopez et Ben Affleck. Les tourtereaux se sont rencontrés sur le tournage d'Amours troubles (ou Gigli), un film dont on ne retiendra rien si ce n'est qu'il a permis au monde de vivre un temps au rythme des amours de ceux que l'on surnommait « Bennifer »... Et de tomber en pâmoison devant un certain diamant rose.
Tout commence le 13 novembre 2002, lorsque la chanteuse annonce en prime time à la télévision qu'elle est désormais fiancée avec l'acteur, exhibant fièrement l'annulaire de sa main gauche, où un impressionnant caillou brille de mille feux. Sa particularité ? C'est un diamant rose éclatant de 6.1 carats, chose rare pour l'époque. Il est monté sur de l'or blanc et est entouré de deux diamants blancs, qui se font bien évidemment voler la vedette par la pierre centrale. Signée Harry Winston, la bague a été choisie avec soin par Ben Affleck, qui l'a payée 2.5 millions de dollars. Il savait que le rose était la couleur préférée de sa bien-aimée, mais se rendait-il compte du tsunami qu'il allait déclencher avec cet achat ?
Dans son livre Jewels That Made History (Rizzoli), Stellenne Volandes raconte comment ce bijou a lancé une mode en joaillerie, popularisant les diamants roses du jour au lendemain. En effet, avant ces fiançailles médiatisées, ils n'étaient pas spécialement appréciés des foules, qui leur préféraient les blancs, moins rares et plus versatiles. Seules quelques têtes couronnées pouvaient se targuer d'en avoir dans leur collection. Le « Grand Mazarin » de la Couronne de France (un diamant rose de 19,07 carats) et la broche de la reine Élisabeth, portée le jour du mariage de Charles et Diana, faisaient partie des rares joyaux rosés que l'on connaissait... Jusqu'au diamant « Bennifer ».
À partir de là, une véritable frénésie s'est emparée des collectionneurs, chacun cherchant à débusquer un diamant d'exception à l'instar de celui qui trônait sur la main manucurée de la chanteuse. Ainsi, ceux proposés lors de ventes aux enchères se sont envolés à des prix records, à l'instar du Princie Diamond (34,65 carats), vendu par Christie's en 2013 pour 39,3 millions de dollars ou le Martin Pink (12,04 carats) qui est parti pour 17,4 millions de dollars l'année précédente... Loin devant les 2.5 millions de dollars déboursés par Ben Affleck à l'époque. Le record absolu en la matière est celui obtenu par le Pink Legacy (19 carats), acheté pour 50 millions de dollars par la maison qui a popularisé les diamants roses, Harry Winston !
Et celui de Jennifer Lopez dans tout ça ? Malgré leur rupture, survenue peu après la demande en mariage, l'Américaine se souvient qu'elle avait été très impressionnée en recevant un tel bijou. Dans le podcast Apple At Home With..., elle avait expliqué en avril 2020 qu'il lui avait même permis de rencontrer l'un des monuments de la musique : Barbra Streisand. Fan de joaillerie, celle-ci lui aurait demandé à voir sa bague de plus près lors d'une soirée des Oscars au début des années 2000. Comme quoi, le pouvoir des pierres n'a pas de limites.
