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Fraude au chômage partiel : trois mises en examen à Paris

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes partout en France sur ces escroqueries massives.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes partout en France sur ces escroqueries massives. Ricochet64 / stock.adobe.com

Plusieurs membres d'une même famille sont suspectés d'avoir usurpé l'identité de vraies entreprises en demandant à leur place de toucher le chômage partiel.

Deux hommes et une femme ont été mis en examen vendredi à Paris pour des soupçons de fraude au chômage partiel, a appris l'AFP vendredi de source judiciaire, dans un dossier qui selon le Parisien porterait sur plus de 10 millions d'euros de préjudice.

Selon la source judiciaire, «les deux hommes ont été mis en examen des chefs d'escroquerie en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs». Le premier a été placé en détention provisoire et le second incarcéré dans l'attente du débat sur sa détention, a précisé la même source. La femme a elle été mise en examen pour «blanchiment aggravé» et «recel d'escroquerie» et placée sous contrôle judiciaire. Une quatrième personne, une femme, a été placée sous le statut de témoin assisté, toujours de source judiciaire.

Selon le quotidien, ces mises en examen concernent plusieurs membres d'une même famille, Dan J., un Franco-israélien de 30 ans, sa femme et son père. Elles auraient été réalisées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en janvier par la Junalco, la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée. La famille J. «est suspectée d'avoir joué un rôle de premier plan dans la retentissante escroquerie au chômage partiel. À eux seuls, Dan J. et ses proches auraient détourné plus de 11 millions d'euros d'argent public destiné à aider les entreprises pendant la crise du Covid-19», d'après le quotidien.

500.000 contrôles depuis le début de la crise sanitaire

Le procédé est souvent le même dans ces dossiers: ces personnes sont suspectées d'avoir usurpé l'identité de vraies entreprises en demandant à leur place de toucher le chômage partiel et en se faisant virer l'argent qui leur est destiné.

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes partout en France sur ces escroqueries massives. Fin janvier, la ministre du Travail Élisabeth Borne avait indiqué que quelque 500.000 contrôles menés depuis le début de la crise sanitaire avaient permis de détecter de telles fraudes portant sur quelque 200 millions d'euros. «70% des sommes qui faisaient l'objet d'une suspicion ont été bloquées dès le départ, et on a pu récupérer 80% de l'argent qui avait été indûment versé», avait ajouté la ministre.

À voir aussi - Covid-19: «On n'aura pas d'augmentation massive du chômage», assure Geoffroy Roux de Bézieux

Fraude au chômage partiel : trois mises en examen à Paris

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60 commentaires
  • Papillon181024

    le

    J'ai lu dans Le Parisien que 3 membres d'une même famille auraient détourné plus de 11 millions d'Euros.
    Incroyable. Ceci dit ,il y avait eu un reportage sur Envoyé Spécial ou Complément d'Enquête montrant que pour bénéficier des aides durant la pandémie,il n'était même pas obligatoire de fournir un Kbis et les numéros de sécu des employés déclarés au chômage partiel n'étaient pas vérifiés d'où cette facilité pour des escrocs et des voleurs de détourner des fonds .

  • Znarfy_Znarff

    le

    J'ai vu le film sur l'inventeur de la fraude au président, et dans le film un acteur communautaire dit qu'ils ne font pas cela pour l'argent...

  • Paco7531

    le

    que 3 mises en examens ? pourtant les fraudes sont certainement massives ...

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