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Boris Johnson repousse d'un mois la fin du déconfinement anglais

Le variant indien, qui fait s'envoler le nombre de nouveaux cas quotidiens, a contraint le Premier ministre britannique à reporter au 19 juillet la réouverture complète de l'économie, initialement prévue pour le 21 juin.

Boris Johnson à son arrivée au Sommet de l'OTAN, ce lundi à Bruxelles.
Boris Johnson à son arrivée au Sommet de l'OTAN, ce lundi à Bruxelles. (Olivier Hoslet/Pool via REUTERS)

Par Alexandre Counis

Publié le 14 juin 2021 à 18:15Mis à jour le 15 juin 2021 à 08:46

Gagner du temps sur la progression du variant indien en continuant de vacciner à tour de bras avant de rouvrir l'économie. Boris Johnson préfère jouer la prudence : il a annoncé ce lundi un report au 19 juillet de la dernière étape du déconfinement anglais, initialement prévue pour le 21 juin . Au grand dam de nombreuses entreprises britanniques, en particulier dans le secteur de l'hôtellerie-restauration qui comptait sur l'été pour compenser les pertes de l'année.

Grâce au succès d'une campagne de vaccination lancée dès le début du mois de décembre , 41,7 millions de personnes, soit 62,4 % de la population totale et près de 79 % de la population adulte, ont reçu une première dose de vaccin. Et 30 millions soit 57 % de la population adulte en ont même reçu deux. Mais cela n'a pas empêché le nombre de nouveaux cas quotidiens de s'envoler ces derniers jours, à 7.742 lundi, en hausse de 45,5 % en une semaine. Les contaminations touchent au premier chef les jeunes et les personnes non vaccinées. Le nombre d'hospitalisations reste donc sous contrôle, au nombre de 1.089 soit 15 % de plus qu'il y a une semaine. Et le nombre de décès reste faible, au nombre de 3 lundi.

La colère des députés « tories »

Mais alors que le variant indien - 60 % plus contagieux que le variant anglais - est devenu dominant outre-Manche, le délai est trop juste pour que la population soit bien protégée en cas de réouverture dès la semaine prochaine, ont jugé les deux conseillers scientifiques et les quatre principaux ministres du gouvernement. Boris Johnson lui-même avait préparé le terrain en jugeant dès samedi la situation « très préoccupante » et en rappelant qu'en matière de déconfinement, il préférait avancer avec prudence que d'avoir à revenir en arrière. Il a promis lundi de réexaminer la situation dans 15 jours et d'achever le déconfinement si elle s'était améliorée.

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L'objectif est d'offrir d'ici au 19 juillet une première dose de vaccin à toute la population de plus de 18 ans, et de permettre à deux tiers des adultes d'en avoir deux. Les salles de spectacles et les stades devront quoi qu'il en soit attendre quelques semaines supplémentaires avant de pouvoir rouvrir à pleine capacité, et les discothèques devront pour l'instant rester fermées. Les Anglais pourront continuer de se voir à plusieurs foyers mais dans la limite de six personnes ou deux familles en intérieur, et de 30 personnes en extérieur. Et ils sont fortement invités à prévoir des vacances d'été au Royaume-Uni plutôt qu'à l'étranger. La liste des pays classés « verts » , autrement dit pour lesquels aucune quarantaine n'est imposée au retour, reste en effet limitée - le Portugal en a même été retiré.

Ce report, qui devra faire l'objet d'un vote par les députés, a provoqué dès lundi la colère de nombreux parlementaires conservateurs, qui s'impatientent de voir l'économie redémarrer. Dans les banques de la City, on espérait rappeler les troupes au bureau avant l'été, comme chez BNP Paribas, Deutsche Bank, Natwest, JPMorgan ou Goldman Sachs, où les salariés avaient selon le « Financial Times » été appelés à se préparer pour le 21 juin. Beaucoup réfléchissent désormais à un report de tout leur calendrier jusqu'à la rentrée de septembre.

Covid-19 : les chiffres clefs du jour en France

Alexandre Counis (Correspondant à Londres)

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