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Covid-19: ce que l'on sait des vaccins de deuxième génération

L'Union européenne est déjà en négociation pour commander 1,8 milliard de doses de ces nouveaux vaccins pour livraison à partir de cette année

L'Union européenne est déjà en négociation pour commander 1,8 milliard de doses de ces nouveaux vaccins pour livraison à partir de cette année - Martin Bureau - AFP

Les vaccins capables de faire face aux nouveaux variants se préparent. Cette deuxième génération sera prête fin 2021. L'Europe semble opter pour l'ARN et rompre avec AstraZeneca.

La campagne de vaccination s'accélère en Europe. En France, elle avance à marche forcée. Sur Sud Radio, Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'Industrie, a confirmé qu'elle se poursuivra les week-end et durant les ponts du mois de mai. Pendant les vacances d'été, les Français pourraient même se faire vacciner, notamment pour la seconde dose, sur leur lieu de villégiature. "C’est un sujet sur lequel le ministre de la Santé travaille", confirme Agnès Pannier-Runacher.

Reste désormais à prévoir l'après et déjà, les laboratoires travaillent sur de nouveaux vaccins capables de faire face à de nouveaux variants et pour vacciner les enfants. Selon la ministre, l’Europe examine déjà les contrats pour cette deuxième génération. L'UE dispose de "quelques poches de financement", indiquait en avril Clément Beaune, secrétaire d'État français aux Affaires européennes, en citant le "nouveau budget de Santé de cinq milliards d'euros" et un budget de recherche de "près de 100 milliards".

L'Union européenne est déjà en négociation pour commander 1,8 milliard de doses de ces nouveaux vaccins pour livraison à partir de cette année. Une source de la Commission européenne a indiqué à LCI que ce contrat sera signé avec un seul fabricant en imposant un calendrier de livraison non plus trimestriel, mais mensuel. Ces doses commenceront à être livrées cette année pour se poursuivre en 2022 et 2023.

AstraZeneca déjà hors course?

Qui sera ce laboratoire? Le choix va reposer d'abord sur l'efficacité des sérums et les capacités de production des laboratoires. Pour le premier critère, l'ARN Messager, actuellement la technologie la plus efficace, se positionne en bonne place avec Pfizer-BioNTech et Moderna.

AstraZeneca pourrait désormais ne plus faire parti des laboratoires sélectionnés a indiqué Agnès Pannier-Runacher sur Sud Radio. L'Union Européenne n'a pas renouvelé son contrat avec le laboratoire britannique du fait de la faiblesse des capacités des production provoquant des retards de livraison.

La ministre affirme qu' AstraZeneca "ne poursuit pas d’essais cliniques sur les enfants" et qu'il serait en retard "de plusieurs mois" sur les essais cliniques. Selon L'Usine Nouvelle, le Britannique travaille actuellement avec l'université d'Oxford sur "de nouveaux vaccins avec des tests sur une trentaine de personnes adultes".

La course aux vaccins de deuxième génération ne fait que commencer. Dans le monde entier, les laboratoires travaillent sur des solutions qui ne seraient plus injectées mais pulvérisées par le nez. Ces projets seraient actuellement en phases d'essais cliniques en Russie avec le vaccin Spoutnik V et en Chine par CanSino.

La France est également de la partie. Le laboratoire Pasteur-TeraVectys travaille sur un vaccin par inhalation. "Les vaccins qui sont administrés par la voie mucosale vont induire une immunité au niveau des voies respiratoires et des muqueuses nasales, c’est-à-dire à la porte d’entrée du virus dans l’organisme", explique à L'Usine Nouvelle Laleh Majlessi, chercheuse à l'Institut Pasteur. Quand ce vaccin nasal sera-t-il prêt? Le laboratoire le teste actuellement sur des animaux sans donner d'autre information.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco