Télévision

Les téléspectateurs de Quotidien choqués par l'histoire de cet homme qui a rejeté son homosexualité pour être accepté comme joueur de football professionnel et a finalement dû changer de vie

Ouissem Belgacem, 33 ans, était invité de “Quotidien” pour parler de son livre “Adieu ma honte” dans lequel il raconte la façon dont il a vécu son homosexualité.
Les tlspectateurs de Quotidien choqus par l'histoire de cet homme qui a voulu rejeter son homosexualit pour être accept...
Les téléspectateurs de Quotidien choqués par l'histoire de cet homme qui a voulu rejeter son homosexualité pour être accepté comme joueur de football professionnel et a finalement dû changer de vieTMC

Quand les téléspectateurs de “Quotidien” sont arrivés à la fin de l'interview de 18 minutes de Ouissem Belgacem, ancien joueur de football qui a intégré le centre de formation de Toulouse à l'âge de 13 ans et a dû changer de voie à cause de son homosexualité, le choc fut rude. L'homme désormais âgé de 33 ans sort un livre, “Adieu ma honte” dans lequel il raconte son histoire et notamment comment il a vécu son histoire son homosexualité dans le milieu de football et dans sa cité. “Quand on a 19 ans, on en parle pas, j'étais sur ce projet de changer ma sexualité, je voulais 'm'hétérosexualiser' indique-t-il dans “Quotidien”. Je me sentais tellement pas mal dans mes baskets, rejeté dans tous ces milieux, que ce soit le sport, ma communauté religieuse ou ma cité, tout me ramenait au fait que c'est mal d'être comme je suis. Donc on est dans la négation de soi, dans le mal-être le plus fort, donc on veut changer. Sauf que ce n'est pas possible de changer son orientation sexuelle comme on ne peut pas changer la couleur de son épiderme. Du coup, c'est une vie malheureuse qui nous attend si on décide pas de s'accepter tel que l'on est.”

Ouissem Belgacem raconte qu'il a tout fait pour rentrer dans le moule du football, à savoir être hétérosexuel, il pensait que c'était lui qui était dans le mal, “je ne savais pas que tous les gens autour de moi avaient tort d'être si homophobes”, confie-t-il à Yann Barthès. Il faisait même semblant d'être homophobe pour s'intégrer, “jusqu'à rejoindre une brigade anti-gay” et “casser du gay”. Il explique ensuite que “l'homophobie m'a empêché de tenter ma chance à 100%” dans le football. “Pour réussir dans un sport professionnel de haut niveau, au-delà des qualités athlétiques, techniques, physique qu'il faut avoir, et que l'on est beaucoup à avoir, c'est surtout un exploit mental qu'il faut réaliser précise-t-il. On a un projet sportif et un projet scolaire. Sauf que moi j'avais aussi celui de devenir hétéro. En fait, ça m'a consumé de l'intérieur, ça m'a éteint, ça me prenait tellement de temps, je ne pensais qu'à ça, j'étais obsédé que par le fait de changer parce que je savais que ça n'allait pas être compatible avec ma passion et donc du coup toute cette énergie que j'ai mis à trouver des solutions pour ma changer sexualité, je ne les ai pas mises dans les temps de repos, les entraînements, à vraiment essayer de donner le meilleur moi-même.”.

Quelques minutes plus tard, Ouissem Belgacem dénonce la hiérarchie des discriminations au sein des instances françaises du ballon rond : “Quand j'entends le président de la Fédération française de football hiérarchiser les discriminations, à savoir s'il y a des chants racistes on arrête les matchs mais des chants homophobes, là on peut continuer, je ne comprends pas.” Ces propos ont trouvé écho auprès de ceux qui regardaient “Quotidien”, très touchés par son histoire et sa façon de la raconter. Il est aujourd'hui à la tête d'une société qui aide les footballeurs dans leur reconversion. 

X content

This content can also be viewed on the site it originates from.

X content

This content can also be viewed on the site it originates from.

X content

This content can also be viewed on the site it originates from.