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Salt Bae : pourquoi le célèbre chef est-il poursuivi en justice ?

Salt Bae est accusé d'avoir violé les droits d'auteur d'un artiste de Brooklyn.[LOIC VENANCE / AFP]

Salt Bae, de son vrai nom Nusret Gökçe, est devenu célèbre grâce à sa manière, toute personnelle, de saupoudrer la viande de sel. Un geste signature que Williams Hicks, un artiste de Brooklyn (Etats-Unis), a immortalisé au travers d'une peinture murale. Aujourd'hui, il reproche au chef turc d'avoir utilisé son oeuvre sur d'autres supports, sans son autorisation.

Il a donc déposé une plainte contre Salt Bae, réclamant 5 millions de dollars pour violation de ses droits d'auteur. Selon les documents judiciaires, consultés par l'équipe du New York Post, William Hicks et son collègue Joseph Lurato ont été engagé par Nusret Gökçe en septembre 2017 pour réaliser l'oeuvre en question, devant être exposée dans le restaurant steakhouse du chef turc à Miami.

Par la suite, d'autres peintures semblables, représentant Salt Bae dans sa position fétiche, ont été commandées aux mêmes artistes pour décorer les autres établissements de Nusret Gökçe, à Doha (Iran), Dubaï et New-York.

L'histoire se complique au début de l'année 2020, lorsque William Hicks a découvert que son travail avait été décliné sur différents supports distribués dans le monde entier. Les vitrines, enseignes, menus, lingettes, sacs et produits dérivés de Salt Bae reprenaient tous les oeuvres créées par l'artiste alors même que, selon les documents judiciaires, il n'en avait pas été informé.

«Les accusés se livraient à une distribution et à une utilisation généralisées et non autorisées des oeuvres originales, peut-on lire dans le document d'accusation. Les défendeurs ont également décidé unilatéralement qu'ils adapteraient, créeraient et distribueraient illégalement des versions dérivées non autorisées des oeuvres originales».

William Hicks assure avoir écrit à Nusret Gökçe en avril 2020, pour lui demander de cesser d'utiliser ses oeuvres sans son consentement. Une requête non seulement restée lettre morte mais qui, selon le procès verbal, a même été suivie d'une extension de l'«utilisation délibérée des matérieux contrefaits». C'est ce qui a motivé l'artiste à porter plainte et à exiger un dédommagement de 5 millions de dollars de la part de Salt Bae, pour qui la facture s'annonce... salée.

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