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Pesticides

Aux Antilles, le plan du gouvernement «pas à la hauteur du drame» du chlordécone

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Présenté mercredi, le quatrième plan du gouvernement pour lutter contre les conséquences de la pollution par cet insecticide massivement utilisé dans les bananeraies est jugé insuffisant par élus et associations. Une manifestation contre «l’impunité» est organisée samedi à Fort-de-France.
par Florian Bardou
publié le 25 février 2021 à 18h47

Le chlordécone est un poison insidieux. Massivement utilisé en Guadeloupe et en Martinique pour lutter contre le charançon du bananier jusqu’à son interdiction, en 1993, cet insecticide, dont les autorités connaissaient la dangerosité, s’est disséminé dans les rivières et les sols des deux départements ultramarins. Selon une étude française, publiée fin janvier, le recours à un autre pesticide à partir des années 90, le glyphosate, en augmentant l’érosion des sols, a ensuite participé à la libération de l’insecticide organochloré dans les champs pollués. Conséquence : trente ans plus tard, la molécule ultratoxique, ultra-persistante dans l’environnement – et sur des décennies estime-t-on –, a contaminé la chaîne alimentaire et plus de 90 % de la population adulte antillaise, selon Santé publique France.

Or, comme elle est aussi un perturbateur endocrinien et un cancérigène potentiel pour l’homme, elle aurait augmenté les risques de prématurité et de

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