Il y a quelques semaines, Kim Jones dévoilait sa première collection haute couture depuis sa nomination à la direction artistique de la ligne femme de Fendi, inspirée des femmes artistes et intellectuelles du Bloomsbury group. C’est dans un décor similaire qu’il présentait aujourd’hui sa première collection de prêt-à-porter femme, un hommage à l’histoire de la maison et à celles qui l’ont faite. Voilà ce qu’il fallait en retenir.
C’est d’abord dans la garde-robe de Paola, Franca, Carla, Anna et Alda, les cinq filles d’Adele Casagrande, fondatrice de la maison Fendi, que Kim Jones a trouvé l’inspiration. Il a distillé dans la collection de nombreuses références à ces « femmes d’intellect qui ont toujours travaillé dur », revisitées à sa manière, comme des chemisiers en soie coupés au-dessus du nombril, des manches cloches ou des total look en laine subtilement rétros. Une veste façon workwear est déclinée en peau retournée, clin d’oeil à l’uniforme de travail de Silvia Venturini Fendi. « J’essaye de répondre aux besoins de ces extraordinaires femmes fortes que je connais et avec qui je travaille. » a déclaré Kim Jones.
A la tête des collections femmes de la maison depuis le mois de septembre, il a aussi voulu rendre hommage à son prédécesseur, Karl Lagerfeld et à l’immense chapitre de l’histoire de Fendi qu’il a contribué à écrire. On retrouve ainsi une paire de chaussures au talon sculptural inspirée d’un croquis d’archives et le monogramme calligraphié en double F, inventé par Karl Lagerfeld en 1965 et subtilement dissimulé dans une doublure de manteau ou imprimé sur une robe chemise. Son appellation « Karligraphy » est quant à elle déclinée en pendentif, sur un collier imaginé par Delfina Delettrez.
Dirigée par Silvia Venturini Fendi, la ligne d’accessoires s’enrichit de nouveaux modèles dont le Fendi First, une pochette souple déclinée en différents cuirs et peaux retournées, et de nouvelle version du Peekaboo et du Sunshine, travaillés dans de nouveaux volumes et formats. Le célèbre Baguette a quant à lui été revisité dans le cadre du programme hand in hand de la maison, qui propose à des artisans italiens d’en livrer leur interprétation. Cette saison, les marqueteurs de Campanie en livrent une exceptionnelle version en incrustations de bois.
Indissociable de la maison Fendi, l’artisanat italien tient donc naturellement une place de choix dans la collection. Pour l’intégrer à sa nouvelle vision, Kim Jones a développé une maille aussi fine que de la dentelle et décliné la surpiqure Selleria, grand classique de l'artisanat Fendi, sur les bordures d’un manteau ou sur des accessoires. Preuve, s’il en fallait, que le luxe est dans les détails.
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