BFMTV
Police-Justice

Producteur frappé par des policiers: un témoin raconte avoir été alerté par "les cris" de la victime, Michel Zecler

Un homme présent dans le studio d'enregistrement du XVIIe arrondissement de Paris lorsque le producteur de musique Michel Zecler a été filmé en train d'être violemment frappé par des policiers témoigne sur BFMTV.

Quelques jours après l'arrestation d'un producteur de musique dans le 17e arrondissement de Paris, au cours de laquelle il a été violemment frappé par plusieurs policiers, un homme prénommé Goten raconte sur BFMTV la scène, à laquelle il a assisté.

Une enquête a été ouverte ce jeudi par l'IGPN et quatre policiers ont été suspendus après la diffusion d'images montrant cet homme, Michel Zecler, subir une volée de coups assénés par des policiers dans l'entrée du studio de musique dans lequel il travaille.

Un homme alerté par les cris du producteur

"Nous étions en studio d'enregistrement, juste en bas, et on entendait des bruits là-haut. À un moment, quelqu'un est monté et a dit qu'il y avait la police. Donc on est tous montés en même temps et on a vu qu'il y avait plusieurs policiers, sur le coup on n'a pas su combien, et quelqu'un en sang. Et on nous a dit que c'était quelqu'un du studio", rapporte cet homme, qui a préféré rester anonyme.

À ce moment-là, cet homme et son groupe sont "descendus et ils (les policiers) ont lancé leur grenade lacrymogène. On s'est tous réfugiés en bas et il n'y a que la personne du studio (Michel) qui est restée là-haut", poursuit-il, précisant avoir été alerté par "les cris de Michel".

À notre micro, Goten se souvient avoir entendu des cris comme "à l'aide", ou encore "appelez la police". "Sur le coup, on ne comprenait pas car on voyait que c'était la police", explique encore cet homme.

Il raconte que lorsqu'il remonte au rez-de-chaussée, il se fait "embarquer" par les policiers et se retrouve "au commissariat du XVIIe arrondissement", en présence du producteur qui avait été tabassé un peu plus tôt. "Lui n'avait plus de chaussures, il lui manquait une chaussette, il avait le visage ensanglanté".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV