Les protections hygiéniques sont souvent considérées comme des produits de luxe, comme si le fait d'avoir ses règles était un choix. En France, le Sénat a accepté de baisser la TVA sur les tampons et autres protections hygiéniques. Mais le combat est loin d'être fini.

La gratuité des protections hygiéniques en Écosse

C'est une décision historique. Le  26 février 2020, le Parlement autonome d’Écosse a voté à l'unanimité la gratuité des protections hygiéniques pour toutes les femmes du pays. Le texte a été voté par les députés en première lecture.

Le 24 novembre 2020, une nouvelle étape a été franchie. Cette décision du Parlement a été inscrite dans la loi du pays.

Des tampons et des serviettes hygiéniques seront mis à disposition gratuitement dans tous les bâtiments publics, comme les centres d'accueil locaux, ainsi que dans les pharmacies. Cela devrait également être le cas dans les entreprises.

Par ailleurs, les écoles et universités continueront d'en fournir gratuitement aux jeunes filles comme c'est le cas depuis le mois d'août 2018.

Cette mesure devrait coûter environ 28 millions d'euros par an au pays. Un budget nécessaire pour lutter contre la précarité menstruelle

L'accès aux protections hygiéniques, une question de dignité

Avoir ses règles coûte très cher à une femme au cours de sa vie. Une somme impressionnante qui peut atteindre 2000 euros, notamment liée au prix très élevé des protections hygiéniques.

Une somme que bon nombre de femmes ne peuvent se permettre de dépenser. Résultat : elles s'excluent, ne vont pas au travail, ni à l'école.

En France, si l'idée a été avancée plusieurs fois, aucune mesure nationale concrète n'a en revanche été enclenchée. Des initiatives locales ont en revanche été prises ponctuellement dans plusieurs universités par exemple.

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Mais le gouvernement a tout de même fait un pas vers la fin du tabou des règles et la lutte contre la précarité menstruelle en publiant un rapport de 47 propositions sur les règles