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Chantal Delsol: «Caricatures, distinguer le droit et la morale»

Chantal Delsol. Clairefond

TRIBUNE - La philosophe* défend une position à contre-courant sur la question des caricatures de Mahomet.

Le terrorisme qui nous frappe est une guerre, une guerre du faible au fort, mais non moins cruelle. Les faibles prennent le dessus en se départissant de toutes règles. Ils ciblent les civils innocents et se suicident en tuant. Cette guerre fait rage. Les attentats déjoués sont légion - on n’en sait pas assez gré à nos services performants. Les attentats qui parviennent à réalisation sont effrayants - c’est là leur but. Les gouvernements font des discours pour dire que c’est intolérable mais ils tolèrent cela très bien. Les discours à propos de l’inacceptable et de l’intolérable, sur tous les sujets, semblent dans l’entendement de l’exécutif remplacer les actes. Au lieu des discours il faudrait de vraies réponses politiques: aujourd’hui on entre en France comme dans un moulin. Des réponses pénales. Des réponses éducatives: les enseignants n’ont guère de moyens disciplinaires pour résister aux jeunes musulmans fanatisés.

En attendant, nous nous débattons avec la question du pourquoi, récurrente…

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62 commentaires
  • DOMTOULOUS

    le

    Contribution remarquable.
    Malheureusement nombre de commentaires (quoique globalement plus pertinents que sur la plupart des articles) semblent ne pas avoir compris le propos de Mme Delsol. C'est troublant car notre culture repose sur la reconnaissance de la qualité intrinsèque de la pensée, ce qui est bien le cas de Mme Delsol. Retour sur un détail, là où elle écrit : " Nous aussi nous avons nos crédulités, nos dogmes, nos prophètes, et même nos fanatismes."
    Elle eût pu ajouter "nous avons aussi nos propres tabous, et même plus sacrés qu'ils ne l'ont jamais été dans le passé".
    Il est totalement interdit de parler d'une certaine façon (pas même irrespectueuse) de certains groupes définis par un trait particulier (la couleur de la peau, l'orientation sexuelle, etc...). Non seulement cela suscite l'opprobre de la presse mais c'est punissable par la loi.
    On peut se moquer du sacré car cela donne la jouissance perverse de salir ce qui est noble, tout en ne courant aucun risque. Mais on ne peut se moquer des puissants du jour, justement car ils réagiraient avec violence.
    Conclusion : lorsque les caricatures sont en fait des injures (comme souvent chez CH), elles devraient être contrôlées préventivement par la loi. Sinon certains penseront que c'est à eux de faire justice. Et le feront de la pire façon.

  • anonyme 66206

    le

    Merci de ce beau texte qui permet de sortir du malaise ambiant en procédant à des distinctions indispensables, notamment entre droit et mœurs.

  • anonyme 77988

    le

    superbe!

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