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Reconfinement: le plan blanc national déclenché dans les hôpitaux

Le ministre de la Santé Olivier Véran, le 24 octobre 020 à l'Hôpital Nord de Marseille

Le ministre de la Santé Olivier Véran, le 24 octobre 020 à l'Hôpital Nord de Marseille - NICOLAS TUCAT © 2019 AFP

Après l'allocution d'Emmanuel Macron ce mercredi soir, Jean Castex doit préciser ce jeudi les modalités de ce nouveau confinement, plus souple qu'au printemps, qui débute à minuit partout en France.

Limite de 30 personnes pour les enterrements et 6 pour les mariages

Le Premier ministre Jean Castex annonce que les cérémonies religieuses seront interdites pendant le reconfinement, "sauf pour les enterrements dans la limite de 30 personnes et pour les mariages dans la limite de six personnes".

"Les lieux de culte resteront ouverts, en revanche, les cérémonies religieuses seront interdites", a rappelé Jean Castex lors de sa conférence de presse détaillant les mesures du reconfinement, en vigueur à partir de vendredi 00h00.

L'interdiction ne concernera pas "les enterrements dans la limite de 30 personnes et pour les mariages, dans la limite de six personnes", a indiqué le chef du gouvernement.

Attestation téléchargeable entre 20h30 et 21

Le Premier ministre Jean Castex a conclu son allocution en affirmant que l'attestation de sortie sera téléchargeable entre 20h30 et 21h ce jeudi soir.

Jusqu'à dimanche, une attestation sur l'honneur suffira pour les déplacements longues distances

Interrogé par une journaliste, Jean Castex a affirmé que jusqu'à dimanche "une attestation sur l'honneur" suffira pour prouver que l'on rentre de vacances.

"Un point dans deux semaines"

Le Premier ministre Jean Castex a assuré que sur les bases de "données sanitaires transparentes", un point prévu dans deux semaines sera organisé afin de faie le pint sur le confinement et la situation saitaire en France.

9000 soignants inscrits sur les listes "renforts Covid"

Olivier Véran s'est félicité que 9000 soignants soient actuellement inscrits sur les listes "renfort Covid" afin de venir en place aux équipes déjà en place. Le ministre a également remercié les étudiants en médecine, grandement mobilisés.

Véran enclenche le plan blanc national

Le ministre de la santé a souligné que le plan blanc national était désormais déclenché. Ainsi, les opérations non nécéssaires sont pour le moment reportées.

"Nous augmentons le nombre de lits"

Lors de sn allocution, le ministre de la Santé OlivieR Véran assuré que le gouvernement souhaitait "augmenter le nombre de lits" pour soigner les patients atteints du Vocid, mais aussi en réanimation.

Les librairies pourront mettre en place le "click & collect" annonce Roselyne Bachelot

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonce que les répétitions, les enregistrements et les tournages pourront se poursuivre, malgré la fermeture des salles de spectacle et des cinémas.

Les librairies pourront également mettre en place le "click & collect" pendant le confinement. Les biblothèques pourront installer un système de livraison. Une ouverture classique sera possible dans quinze jours, selon l'évolution de la situation sanitaire.

Un crédit d'impôt pour les propriétaires qui renoncent à des loyers

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire annoncé un crédit d'impôt pour les propriétaires qui renoncent à des loyers.

15 milliards d'euros par mois pour les aides aux entreprises

Lors de son allocution, le ministre de l'Economie a estimé que ces nouvelles mesures de soutien à l'économie française équivalent à "15 milliards d'euros par mois de confinement."

Cette somme est divisée en plusieurs volets dont 6 milliards pour le nouveau fond de solidarité et 7 pour le financement de l'activité partielle.

Un nouveau fond de solidarité de 6 milliards d'euros par mois de confinement

Bruno le Maire annonce un nouveau fond de solidarité de "6 milliards d'euros par mois de confinement".

Une indemnité jusqu'à 10.000€ pour les entreprises jusqu'à 50 salariés

Une indemnité jusqu'à 10.000€ est prévue pour les entreprises ayant jusqu'à 50 salariés.

Rétablissement de la cellule de continuité économique

"Ce confinement est un coup dur pour toutesl es entreprises qui vont être fermées à partir de demain, je pense en particulier aux 200.000 commerces obligés de fermer dès demain", affirme Bruno Le Maire.

En conséquence, le ministre de l'Economie, des Finances et de la relance a "décidé de rétablir la cellule de continuité économique mise en place en mars".

Universités et écoles supérieures: "la règle sera le distanciel"

Jean Castex a annoncé le détail des nouvelles mesures pour les universités et écoles supérieures. "La règle sera le distanciel (...) les cours devront être organisés en ligne", a déclaré le Premier ministre, en présiant que "les examens pourront se tenir".

"Les restaurant universitaires pourront continuer de fonctionner mais seulement pour la restauration à emporter", a-t-il précisé.

Enfin, "les bibliothèques universitaires seront ouvertes sur rendez-vous (...) avec une jauge".

"Le télétravail n'est pas une option"

La ministre du Travail Elisabeth Borne a souligné, lors de son allocution, qu'il fallait tout faire "pour éviter une chute de l’activité économie brutale." De fait, un nouveau protocole sanitaire qui comprend le télétravail sera publié.

"Le télétravail n’est pas une option, ce sera inscrit dans le nouveau protocole. Un travailleur qui peut effectuer toutes ses tâches en télétravail dit le faire 5 jours sur 5, ceux qui ne peuvent doivent se rendre une partie de leur temps sur leur lieu de travail", a-t-elle détaillé.

La restauration scolaire est maintenue

Jean-Michel Blanquer annonce que la restauration scolaire est maintenue durant ce second confinement.

Les récréations seront organisées par groupe

Les récréations seront organisées par petit groupe, a par ailleurs déclaré le ministre.

Le masque obligatoire pour tous les élèves à partir de 6 ans

Le masque sera obligatoire pour tous les élèves à partir de six ans, a rappelé Jean-Michel Blanquer.

"Des masques seront prévus à l'école en cas d'oubli ou de difficultés économiques des familles", a-t-il déclaré.

Le protocole sanitaire durcit à l'école

Le protocole sanitaire a été durci et a été transmis à tous les responsables de l'Éducation national locaux:

"Ce protocole permettra d'accueillir tous les élèves", a assuré le ministre.

Le personnel vulnérable n'aura en revanche pas à se présenter sur site. La liste du personnel vulnérable sera précisé vendredi.

Commerces fermés et restaurants: les clients pourront chercher les achats faits en ligne et être livrés

Les restaurants et commerces fermés du fait des protocoles sanitaires liés au reconfinement pourront livrer leurs clients, lesquels pourront également venir retirer des commandes en ligne, a annoncé jeudi soir le Premier ministre Jean Castex.

"Les commerces fermés de même que les restaurants ne pourront pas accueillir du public mais pourront continuer de fonctionner pour des activités de livraison et le retrait de commandes", a-t-il déclaré.

Des attestations pour les sorties

Comme c'était déjà le cas lors du premier confinement, une attestation sera demandée pour chaque déplacement.

"Pour chaque sortie, vous devrez vous munir d’une attestation que vous trouverez sur les sites du gouvernement et l’application anti-Covid", a détaillé Jean Castex.

De plus, deux attestations permanentes pourront être délivrées "par l'employeur ou l'établissement scolaire."

27 structures fermées sur les 61.500 écoles

Jean-Michel Blanquer annonce qu'actuellement "27 structures fermées sur les 61.500 écoles" en France, ce qui atteste du faible taux de contamination en milieu scolaire. "L'école est un espace sécurisé."

Ouvrir les écoles: "Il en va de l’avenir de notre jeunesse"

"Nous avons donc le devoir de maintenir ouvertes nos écoles, il en va de l’avenir de notre jeunesse et donc de notre pays", déclare Jean-Michel Blanquer.

Port du masque dès 6 ans à l'école

Lors de son propos, Jean Castex a précisé que les crèches, écoles, collèges et lycées resteront ouvertes durant les semaines à venir, avec des protocoles sanitaires renforcés.

De fait, le port du masque sera imposé pour les enfants à partir de 6 ans.

Déplacements possibles "d'une heure maximum" et dans un rayon d'"un kilomètre du domicile"

Le Premier ministre, dans sa liste de déplacements autorisés lors du reconfinement, a souligné que pour une activité sportive ou bien pour promener son animal, les Français pourront se déplacer durant "une heure maximum" et dans un rayon d'"un kilomètre du domicile."

En Outre-mer, le confinement ne sera appliqué qu'en Martinique

Lors de son allocution, le Premier ministre Jean Castex a assuré que dans les DOM-TOM, le virus circulait de manière moins rapide qu'en métropole.

De fait, le confinement n'y sera pas appliqué, exception faite de la Martinique.

Jean Castex détaille les exceptions du reconfinement

Lors de son propos liminaire, le Premier ministre Jean Castex a confirmé que le reconfinement aurait bien lieu ce jeudi à partir de minuit.

Cependant, ce dernier a également que comme au printemps dernier, des exceptions étaient possibles:

"Vous ne pourrez quitter votre domicile que pour certaines raisons et avec une attestation. Vous pourrez sortir faire vos courses alimentaires, vous rendre ou revenir du lieu de travail, pour des motifs médicaux, se rendre à l’hôpital, des motifs familiaux impérieux, pur une convocation judiciaire ou administrative, pour des missions d’intérêt général, pour un déplacement d’une heure maximum pour une activité physique ou sortir votre animal dans un rayon d’un kilomètre, les salles de sport et gymnases seront fermées", a-t-il détaillé.

De plus, des autorisations supplémentaires font leur apparition, dont celle d'accompagner un enfant à l'école.

Record de contaminations en Suède

Les autorités sanitaires suédoises recommandent désormais aux habitants de Stockholm, ainsi que deux régions du sud du pays, de limiter les contacts et éviter les lieux clos, alors que le royaume a enregistré jeudi un record officiel de 3254 nouveaux cas quotidiens de Covid-19.

Il s'agit du deuxième record quotidien consécutif pour ce pays de 10,3 millions de personnes, qui a enregistré au total 121.167 contaminations et 5934 morts.

Si l'épidémiologiste Anders Tegnell explique à l'AFP qu'au printemps la propagation était "probablement 10 à 15 fois plus importante" qu'aujourd'hui - mais les tests bien moins répandus - "au cours des deux ou trois dernières semaines, la propagation s'est envolée", après une accalmie estivale.

Face au rebond de la pandémie, la BCE se prépare à agir

La Banque centrale européenne (BCE) a clairement signifié jeudi qu'elle se préparait à muscler, d'ici la fin de l'année, ses mesures de soutien à l'économie dans un contexte de grande inquiétude liée à la deuxième vague de Covid-19 qui assombrit les espoirs de reprise.

Dans l'immédiat, l'institution de Francfort a opté pour le statu quo monétaire : le principal taux d'intérêt a été maintenu jeudi à zéro, tandis que les banques se verront appliquer un prélèvement de 0,50% sur une fraction des dépôts qu'elles confient à la banque centrale au lieu de les prêter à leurs clients.

Mais avec une conjoncture "orientée à la baisse", Christine Lagarde a explicitement signalé qu'il n'était pas question d'en rester là.

"Nous n'allons pas rester sans rien faire, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition avec l'entière flexibilité dont nous disposons (...) pour faire face aux développements" sur le front de la pandémie, a insisté à plusieurs reprises la cheffe de l'institution, plus combative qu'à l'accoutumée lors de la conférence de presse suivant la réunion du Conseil des gouverneurs.

Le Sénat refuse son soutien au gouvernement, dénonçant "un vote inutile"

Après la déclaration de Jean Castex sur le confinement et les mesures qui l'accompagnent, le Sénat - dont la majorité est détenue par la droite et le centre - a refusé d'accorder son soutien au gouvernement, le patron du groupe LR Bruno Retailleau dénonçant "un vote inutile".

La Chambre haute s'est prononcée par 178 voix contre, 130 voix pour et 27 abstentions contre la déclaration du Premier ministre Jean Castex sur la crise sanitaire, dans une atmosphère lourde des annonces gouvernementales et encore assombrie par l'attentat de Nice.

En Espagne, feu vert des députés à la prolongation pour six mois de l'état d'urgence sanitaire

Les députés espagnols ont approuvé la demande du gouvernement de prolongation pour six mois de l'état d'urgence sanitaire, afin de freiner la reprise galopante de l'épidémie de Covid-19.

Décrété dimanche pour 15 jours par le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez, ce régime d'exception, qui sera en vigueur jusqu'au 9 mai, a permis d'imposer un couvre-feu dans la quasi-totalité du pays et autorise les régions, compétentes en matière de santé et de gestion de l'épidémie, à boucler leur territoire pour limiter la mobilité des Espagnols.

Le pape François annule ses audiences générales en présence de fidèles

Le Vatican a annoncé que le pape François annulait de nouveau ses audiences générales du mercredi en présence de fidèles, en raison d'une recrudescence généralisée de l'épidémie de Covid-19 en Italie.

"À partir de mercredi prochain, 4 novembre, les audiences générales du Saint Père recommenceront à être transmises depuis la bibliothèque du Palais Apostolique. Cette décision a été prise car un cas positif au Covid-19 a été signalé lors de l'audience générale du 21 octobre, et dans le but d'éviter tout éventuel risque futur pour la santé des participants", a indiqué le Vatican dans un bref communiqué.

Le pape François, qui aime le contact rapproché avec les foules, n'avait repris ses audiences générales sur la place Saint-Pierre en présence de fidèles que début septembre, après une suspension de six mois.

Christine Lagarde annonce que la reprise économique "perd de l'élan"

La reprise économique dans la zone euro "perd de l'élan" du fait de la "résurgence" de la pandémie de coronavirus qui "détériore" les perspectives de retour à la croissance, a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse.

"La hausse significative des taux d'infection au coronavirus, et l'intensification des mesures de confinement (...) constituent un vent contraire sur les perspectives de court terme", a-t-elle affirmé, estimant que la reprise économique "perdait de son élan".

Jean Castex prend la parole au Sénat

Le Premier ministre Jean Castex, après avoir fait sa déclaration à l'Assemblée nationale sur les nouvelles mesures de confinement annoncées par Emmanuel Macron, s'exprime désormais devant les sénateurs, pour un vote non-contraignant, sur le détail du dispositif qui doit durer au moins jusqu'au 1er décembre.

Anne Hidalgo souhaite que les librairies restent ouvertes

"Nous ne devons sacrifier ni l'éducation, ni la culture, ni les commerces de proximité", estime la maire de Paris Anne Hidalgo. La maire de Paris "souhaite que nous gardions nos librairies ouvertes", à quelques heures du nouveau confinement.

La vie culturelle doit devenir "un motif légitime de sortie, attestation à l'appui", a-t-elle réclamé lors d'une conférence de presse.

"Je comprends la frustration, la lassitude, la colère de nous retrouver à nouveau dans la situation du mois de mars" a déclaré Anne Hidalgo, mais "il n'y a pas d'autres solutions plus efficaces pour protéger la population et notre système de santé".

Elle a déploré le taux d'incidence pour sa ville, "le plus élevé d'Île-de-France" avec 500 cas positifs au Covid-19 pour 100.000 habitants.

Large adhésion de l'Assemblée nationale au reconfinement

L'Assemblée nationale, consultée au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur le nouveau confinement, a largement voté en faveur de la déclaration de Jean Castex. Et ce, en dépit du refus des groupes LR et Libertés et Territoires de prendre part au scrutin.

Sur les 433 votants, 399 députés ont voté pour, 27 contre, et 7 se sont abstenus.

62.053 ruptures de contrats liés à un PSE depuis mars, plus du double qu'en 2019

Le nombre de ruptures de contrats envisagées, liées à une procédure de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), a atteint 62.053 depuis mars et le début de la crise du Covid-19, a annoncé la direction des statistiques du ministère du Travail (Dares) dans son point hebdomadaire.

Ce nombre de ruptures de contrats de travail représente "plus du double de ce qui avait été envisagé sur la même période en 2019", soit 25.497, précise la Dares, qui souligne qu'entre début mars et la troisième semaine d'octobre, 567 PSE ont été initiés.

La CGT dénonce la "malhonnêteté" de l'exécutif

La CGT dénonce dans un communiqué "la malhonnêteté" d'Emmanuel Macron et de son gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire, en ce qui concerne notamment les "moyens alloués au secteur de la santé et du médico-social".

Le syndicat contestataire "fait de la santé des citoyens sa priorité mais comprend et partage leur lassitude et leur ras-le-bol de se retrouver, une nouvelle fois, privés de libertés et de vie sociale", écrit-il.

"Ceci d'autant plus que cette situation est la conséquence de l'incurie et de la malhonnêteté du président et de son gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire, s'agissant notamment des moyens alloués au secteur de la santé et du médico-social", ajoute-t-il.

Castex "regrette beaucoup" que certains députés s'abstiennent de voter sur le confinement

Alors que sa déclaration sur les nouvelles mesures de confinement à l'Assemblée nationale percute l'attentat de Nice, le Premier ministre Jean Castex "regrette beaucoup" la décision de certains députés de ne pas prendre part au vote concernant l'épidémie de Covid-19.

Le chef du gouvernement vise par là notamment le groupe Les Républicains, dont le président Damien Abad a annoncé qu'en l'absence de report du débat sur le confinement, ses députés s'abstiendraient de voter. Ils comptaient initialement voter contre.

LR ne prendra pas part au vote sur les nouvelles mesures s'il est maintenu

Sur la même ligne que le groupe socialiste, les députés Les Républicains ont demandé le report du vote sur la déclaration de Jean Castex à l'Assemblée national. Si cette demande est refusée, ils ne prendront pas part au vote. Ils comptaient initialement voter contre les nouvelles mesures annoncées par Emmanuel Macron mercredi puis détaillées ce jeudi par son Premier ministre.

"La Nation est une nouvelle fois en deuil. Soyons tous dignes et responsables. Si la démocratie ne doit pas s’arrêter, le contexte nous appelle à ne pas ajouter de la désunion au pays", a déclaré le patron du groupe LR, Damien Abad.

À la demande de Valérie Rabault, Richard Ferrand avait répondu avoir "la conviction profonde, que précisément, parce que des terroristes attaquent nos compatriotes, notre démocratie, notre République, c'est l'honneur de l'Assemblée nationale de continuer à faire vivre notre République".

Auditionné au Sénat, Édouard Philippe s'explique sur le manque de masques

Auditionné ce jeudi au Sénat par la commission d'enquête sur la gestion de l'épidémie de Covid-19, l'ancien Premier ministre a été interrogé sur les stocks de masques au printemps, sujet qui fait polémique depuis en raison de la pénurie soupçonnée de l'État.

"Avant janvier, personne (...) ne me parle de masques. (...) Quand vous êtes à Matignon, vous avez beaucoup, beaucoup de choses à faire, croyez-moi, beaucoup de dossiers à connaître", a d'abord justifié Édouard Philippe face aux sénateurs.

Et le maire du Havre d'expliquer que 117 millions de masques, au rythme où ils devaient s'écouler et être distribués aux soignants, selon la doctrine en vigueur à l'époque, cela correspondait à "22 à 23 semaines d'avance".

"Vous dites 'pénurie', parce qu'aujourd'hui, on interprète ce chiffre comme traduisant une pénurie. Mais au moment où (...) on me présente le stock de masques, on ne me dit pas 'pénurie'! On me dit, '22 à 23 semaines en temps normal'. Et pardon, mais 22 à 23 semaines de réserve en temps normal, alors même qu'on peut agumenter la production nationale d'un côté et faire des importations de l'autre, ça n'est pas objectivement une situation de pénurie", a-t-il développé.

Les championnats amateurs de football et la Coupe de France sont suspendus

La Fédération française de football a annoncé suspendre ses championnats amateurs et ses Coupes de France masculine et féminine jusqu'au 1er décembre, en raison des mesures de reconfinement dévoilées mercredi par Emmanuel Macron.

Tous les matches de "l'ensemble des compétitions de Ligues, de Districts, des championnats nationaux du National 3, du National 2, de la D2 féminine, des Coupes de France masculine et féminine, et des championnats nationaux de jeunes (féminins et masculins)", prévus d'ici au 1er décembre, sont pour le moment reportés, indique la Fédération dans un communiqué, alors que le gouvernement a confirmé que les championnats professionnels, eux, pouvaient continuer à huis clos.

"Nous n'avons pas confiance, et nous avons de moins en moins confiance", affirme Mélenchon

Selon Jean-Luc Mélenchon, le gouvernement n'a pas anticipé la deuxième vague. "Vous n'avez pas préparé ce qui devait l'être", estime le chef de file de La France insoumise. "Un homme décide de tout, tout seul, entouré de ce Conseil de défense fantôme", raille le député des Bouches-du-Rhône.

En conséquence, le patron du groupe LFI ne votera pas la déclaration de Jean Castex. "Nous n'avons pas confiance, et nous avons de moins en moins confiance!"

"Le degré zéro de la concertation": le gouvernement taxé d'excès de verticalité face au Covid-19

Dans le cadre des débats à l'Assemblée nationale sur le second confinement, le président du groupe Libertés et Territoires, Bertrand Pancher, pourtant pas des plus hostiles au gouvernement, se plaint de l'absence totale de discussion entre l'exécutif et les élus pour prendre les nouvelles mesures contre l'épidémie de Covid-19. "C'est le degré zéro de la concertation", juge-t-il, reprochant à Emmanuel Macron la verticalité de sa méthode.

Merkel met en garde contre "les mensonges et la désinformation"

Angela Merkel a mis en garde contre "les mensonges et la désinformation" qui circulent autour de la pandémie de coronavirus, qualifiant le populisme d'"irresponsable" alors que les manifestations d'opposants au port du masque se sont multipliées en Allemagne.

"Les mensonges et la désinformation, le complot et la haine n'altèrent pas seulement le débat démocratique mais aussi la lutte contre le virus", a déclaré la chancelière allemande lors d'une intervention devant les députés, au lendemain de l'annonce de la fermeture à partir de lundi des restaurants et structures de loisir pour endiguer la deuxième vague d'infections.

Des députés du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), troisième force politique au Bundestag, avaient auparavant vivement manifesté leur courroux face aux nouvelles mesures annoncées la veille, en criant à haute voix pendant le discours d'Angela Merkel.

Chose rare au Bundestag, son président Wolfgang Schäuble a dû brièvement interrompre l'intervention de la chancelière pour remettre de l'ordre et menacer les députés agitateurs de sanctions.

À l'Assemblée nationale, le PS en faveur du reconfinement

"Ce sera un 'oui' de responsabilité", a annoncé Valérie Rabault, patronne du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Les députés PS se disent en faveur du reconfinement. Valérie Rabault précise qu'il s'agit d'un "oui" de "colère". La députée du Tarn-et-Garonne estime que le gouvernement ne s'est pas suffisamment préparé à la deuxième vague.

Le Premier ministre chahuté à l'Assemblée nationale

Jean Castex a été copieusement hué par l'opposition, notamment sur les bancs de LR, à la fin de sa déclaration. "Veillons à ne pas donner au pays le spectacle d'une division permanente et de polémiques incessantes", a-t-il tonné en réaction. "Nous devons faire corps", a affirmé le Premier ministre à la fin de sa prise de parole.

"Nous évaluerons tous les 15 jours la possibilité d'ajuster notre dispositif", confirme Castex

"Nous évaluerons tous les 15 jours la possibilité d'ajuster notre dispositif", a promis le Premier ministre, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron mercredi soir. "Nous sommes à pied d'œuvre pour anticiper l'échéance du 1er décembre", a-t-il ajouté.

"La maîtrise de l'épidémie repose avant tout sur notre responsabilité individuelle et collective. (...) Adaptons nos comportements."

Les marchés alimentaires ouverts le dimanche

Jean Castex a détaillé les consignes pour les commerces. "Le dimanche, les marchés alimentaires resteront ouverts, sauf décision contraire du préfet", a-t-il annoncé. Les mesures de soutien seront reconduites et "amplifiées" pour les entreprises contraintes de fermer. "Tous les secteurs faisant l'objet d'une fermeture administrative" bénéficieront du chômage partiel.

"Le recours au télétravail doit être le plus massif possible", insiste Castex

"Le recours au télétravail doit être le plus massif possible", a insisté le Premier ministre à l'Assemblée nationale, ajoutant que dans le secteur privé, "toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l'être cinq jours sur cinq".

Dans les administrations publiques, le télétravail se fera pour toutes les missions pouvant se faire "à distance".

Le port du masque étendu aux enfants dès l'âge de 6 ans

"Nous avons tiré les conséquences de la première vague", assure Jean Castex, comme l'a martelé Emmanuel Macron la veille. "Le printemps dernier a accru fortement le risque de décrochage scolaire, (...) en particulier dans les milieux défavorisés", prévient-il.

"Il en va de même pour le secteur périscolaire. (...) Dès la rentrée de lundi, le protocole sanitaire sera (...) renforcé", dit le Premier ministre. "Le port du masque sera étendu aux enfants du primaire, dès l'âge de 6 ans", a-t-il annoncé.

"Aucun pays européen n'est épargné", rappelle Castex

"Cette stratégie se heurte aujourd'hui à l'emballement de l'épidémie qui frappe le continent", tonne le Premier ministre devant les députés. "Aucun pays européen n'est épargné", dit-il, invoquant les exemples belge et suisse.

"La maladie affecte toutes les générations (...) avec des formes graves et des séquelles parfois lourdes et durables", prévient Jean Castex.

Pour Jean Castex, le gouvernement a "anticipé la deuxième vague"

Selon le Premier ministre, le gouvernement français a "anticipé la deuxième vague" de l'épidémie. "Le fait est qu'aucun pays (...) n'avait prévu qu'elle s'accélérerait de façon à la fois aussi soudaine et aussi brutale", a-t-il argué.

"Je n'ai cessé d'appeler à la vigilance", estime Jean Castex, en voulant pour preuve les mesures prises dès l'été, notamment sur le port du masque.

"Ce virus doit appeler chacune et chacun à la plus grande humilité"

"J'ai parfaitement conscience que les efforts et les sacrifices demandés (...) vont peser sur la vie de chacun et chacune d'entre nous", déclare Jean Castex.

"Ce virus doit appeler chacune et chacun à la plus grande humilité", "il reste toujours très imprévisible", poursuit-il.

Jean Castex prend la parole à l'Assemblée nationale

Le Premier ministre Jean Castex entame sa prise de parole à l'Assemblée nationale, dans le cadre d'un débat sans vote sur les nouvelles mesures de confinement.

Les libraires veulent rester ouverts

Dans un communiqué, trois syndicats du livre réclament au gouvernement laisser les librairies ouvertes, "pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel".

"La lecture de livres est une activité essentielle à nos vies citoyennes et individuelles", taclent dans un communiqué le Syndicat national de l'édition, le Syndicat de la librairie française et le Conseil permanent des écrivains.

Les fleuristes pourront rester ouverts jusqu’à dimanche soir

Ils sont classés comme commerces non-essentiels mais disposeront de quelques jours supplémentaires avant de devoir fermer leurs portes pour au moins 15 jours.

Si le reconfinement débute ce vendredi à 0h01, les fleuristes pourront eux rester ouverts jusque dimanche soir, afin de permettre aux Français de fleurir les tombes de leurs proches pour la Toussaint.

"Nous ne pouvons pas exclure qu'il y ait une troisième vague", prévient Véran

Olivier Véran, qui dit vouloir se battre aussi contre le "virus du défaitisme", a mis en garde contre la forte possibilité d'une "troisième vague" au printemps prochain. Et le ministre des Solidarités et de la Santé d'invoquer pour preuve l'exemple des États-Unis, qui en sont déjà à leur troisième pic d'épidémie.

Quant au vaccin, Olivier Véran aimerait pouvoir commencer des tests à la fin de l'année ou début 2021. Quoi qu'il en soit, un vaccin "efficace" et "sûr" ne pourra être administré avant l'été prochain, comme l'a évoqué Emmanuel Macron mercredi soir. "Il faut organiser toute la filière logistique et ce n'est pas simple", a précisé le ministre sur France Info.

"Il y aura des vagues tant qu'on n'a pas d'immunité collective", nous confie l'infectiologue Eric Caumes

L'infectiologue Eric Caumes était notre invité ce matin. Il a pronostiqué que cette seconde vague ne serait pas la dernière: "Il y aura des vagues de contamination tant qu'il n'y aura pas d'immunité collective" ou de vaccin, a-t-il dit. "Tout le monde à terme attrapera le Covid-19 si on ne trouve aps de vaccin avant, et à ce moment-là on parviendra à une immunité naturelle", a-t-il ajouté.

"Renfort très important" de tests antigéniques à venir, promet Véran

"Les tests antigéniques complètent et renforcent notre stratégie de tests PCR", affirme Olivier Véran, qui a annoncé une "opération massive auprès des établissements du secteur médico-social". Pharmaciens, médecins de ville et infirmiers libéraux pourront vraisemblablement se procurer des tests antigéniques pour les administrer sur la population, mais de façon "progressive". Il seront pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.

"Les universités sont amenées à très fortement évoluer", dit Véran

Interrogé sur la situation des universités, le ministre de la Santé a confirmé, sans le dire explicitement, que les universités seraient fermées durant le confinement. "Les universités sont amenées à très fortement évoluer", a-t-il déclaré sur France Info, tout en précisant que le gouvernement aiderait les étudiants à ne pas subir un isolement. "Ce que vivent les étudiants est terrible", a-t-il concédé.

"Probablement un million" de contaminés en France

Olivier Véran a affirmé qu'il y avait en France "probablement un million" de contaminés au Covid-19 à l'heure actuelle.

Véran veut "tout faire" pour que les Français puissent fêter Noël

"Je peux imaginer un repas de Noël où on fait très attention", a déclaré Olivier Véran sur France Info. "Nous voulons que les Français puissent se réjouir de Noël et des fêtes de fin d'année", a-t-il assuré, parlant vraisemblablement au nom de l'exécutif sur ce sujet. Tout dépendra de l'évolution du virus.

Véran confirme le point d'étape dans deux semaines

"Ce que nous voulons, c'est faire une première étape dans 15 jours", a annoncé Olivier Véran, qui ouvre la perspective à d'éventuelles (mais improbables) "mesures d'allègements" pour certains secteurs d'activité, en fonction de la circulation du virus. "Mais deux semaines, c'est court", rappelle le ministre des Solidarités et de la Santé.

Par ailleurs, Olivier Véran a prévenu sur France Info qu'il y a actuellement "beaucoup de paramètres que nous manipulons pour la première fois". À savoir, le fait que nous sommes dans les "mois d'automne", dont le climat est "favorable" à la transmission du virus.

"C'est une vague européenne qui est en train de s'abattre", affirme Véran

Pour Olivier Véran, nos voisins européens connaissent des situations tout aussi difficiles que la France. "C'est une vague européenne qui est en train de s'abattre", déclare-t-il sur France Info. "Nous avons un président de la République extrêmement courageux", affirme le ministre des Solidarités et de la Santé.

"Nous avons pris des décisions qui étaient proportionnées, qui étaient territorialisées, qui n'ont pas toujours été comprises. (...) Nous apprenons et nous serons renforcés", dit Olivier Véran.

"C'est l'échec de personne", estime Véran

Invité de France Info, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran estime que le nouveau confinement n'est "l'échec de personne", qu'il s'agisse du gouvernement ou des Français eux-mêmes. "Nous avons un seul ennemi, (...) c'est le virus, et nous devons être solidaires", dit-il.

Ajustement du trafic ferroviaire la semaine prochaine

Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a précisé sur LCI qu'une "clause de revoyure" était prévue la semaine prochaine afin de voir comment devra être ajusté l'offre de transport ferroviaire, en fonction de la baisse du nombre d'usagers liée au confinement.

Jean-François Delfraissy s'attend à des fêtes de fin d'année "différentes"

Jean-François Delfraissy s'attend à un Noël pas comme les autres. Le président du Conseil scientifique s'attend à des fêtes de fin d'année "différentes cette année". "Elles se feront en petit comité, probablement sous le couvre-feu", a-t-il estimé ce matin sur France Inter.

D'autant qu'une "troisième vague" n'est, selon lui "pas exclue". "Mais je ne voudrais pas toujours paraître comme celui qui annonce les mauvaises nouvelles", a-t-il poursuivi. "Je suis fondamentalement un optimiste, j'ai vécu le VIH, le sida, Ebola - nous allons nous en sortir car l'innovation arrivera mais elle n'arrivera pas avant le printemps 2021."

Pas de trains annulés pour le retour des vacances de la Toussaint, assure Djebbari

Ce week-end de retour des vacances de la Toussaint, aucun train ne sera annulé et ce, jusqu'à dimanche inclus. "Pas d'inquiétude", a tenu à rassurer le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari sur LCI. "On va adapter l'offre de voyages", a-t-il par ailleurs annoncé s'agissant du confinement.

Le président du Conseil scientifique s'attend à une situation "extrêmement difficile" dans les hôpitaux d'ici 2-3 semaines

La situation va être "extrêmement difficile" pour le système hospitalier durant deux à trois semaines en raison de la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, a prévenu jeudi le président du conseil scientifique, l'instance qui guide le gouvernement, Jean-François Delfraissy.

"Nous allons avoir 15 jours à trois semaines extrêmement difficiles pour le système de soins, ça va être vrai dans plusieurs régions de France, nous l'avions prévu au niveau du conseil scientifique depuis maintenant plusieurs semaines", a déclaré le professeur Delfraissy, sur France Inter.

"Le télétravail est la règle", affirme Attal

Si le télétravail reste à la discrétion de l'employeur, Gabriel Attal a prévenu: "En mars dernier non plus, on n'avait pas fait de loi. Mais le télétravail est la règle. Toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées le seront. Il y aura des contrôles par l'inspection du travail et des sanctions si le télétravail est possible et n’est pas appliqué". Ces santcions doivent être précisées ultérieurement.

Gabriel Attal annonce que les parcs et jardins resteront ouverts

Invité ce matin de RTL, le porte-parole du gouvernement a annoncé: "Les parcs et jardins resteront ouverts durant le confinement". Les marchés, qu'ils soient couverts ou en plein air, pourront également rester ouverts.

Blanquer ne veut pas "renoncer" à l'hommage à Samuel Paty

L'hommage à Samuel Paty prévu lors de la rentrée des vacances de la santé sera maintenu. "Nous ne voulons pas renoncer", a annoncé Jean-Michel Blanquer ce jeudi matin sur France 2. "La crise sanitaire ne doit pas nous faire oublier les autres sujets."

"On va sans doute un peu aménager ce que nous avions prévu", a précisé le ministre de l'Éducation nationale. Pour autant, "il y aura une minute de silence", a-t-il insisté, "normalement autour de 11h15".

Vers des masques pour les élèves à l'école primaire?

Obligatoire pour les élèves à partir du collège, les masques vont-ils se généraliser à l'école primaire? "C'est un sujet qui sera tranché ce soir", a précisé Jean-Michel Blanquer sur France 2 ce jeudi matin.

Le ministre de l'Éducation nationale dit "faire très attention à ce que dit la Société française de pédiatrie". "Dernièrement elle dit que le masque peut être intéressant pour des élèves plus jeunes", a-t-il noté. "Ce n'est pas la même chose pour des CM1-CM2 que pour des CP."

Pour Jean-Michel Blanquer, "ce débat existe parmi les scientifiques, ce soir il sera tranché". Si le masque est rendu obligatoire pour les écoliers, l'Éducation nationale n'en distribuera pas à tous les élèves. "Souvent les familles sont déjà équipées pour la vie quotidienne", a commenté le ministre, évoquant des distributions possibles pour les foyers qui ont des difficultés sociales.

Blanquer: On va "éviter au maximum le brassage des élèves"

Comment va s'organiser la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint? Jean-Michel Blanquer annonce ce matin sur France 2 la mise en place d'un "protocole sanitaire renforcé", qui "existe déjà".

On va "éviter au maximum le brassage des élèves", avec par exemple "une évolution des emplois du tmeps pour que les élèves n'aillent pas en même temps à la cantine", a évoqué le ministre de l'Éducation nationale. "Ce sont davantage les professeurs qui vont se déplacer", a-t-il précisé. "Le brassage d'air et le nettoyage vont être renforceés".

Contaminations: "Passer de 40.000 à 5000 en un mois, ça paraît très difficile", estime Didier Pittet

"Je suppose que d'ici deux semaines nous pourrons déjà voir quelque chose sur l'ensemble des mesures qui ont été prises. (...) Mais c'est clair que le confinement est annoncé pour un mois et on comprend bien pourquoi", a estimé Didier Pittet, épidémiologiste et infectiologue, président de la mission d'évaluation sur la gestion de la crise du coronavirus.

"Passer de 40.000 à 5000 (contaminations, NDLR) en un mois, ça paraît très difficile. Il faut qu'on ait une amorce de descente dans les deux prochaines semaines", a poursuivi le médecin.

Pour le président de la Fédération hospitalière de France, les semaines à venir "vont être un enfer" pour les soignants

Pour Frédéric Valletoux, le reconfinement était "la seule décision qu'il fallait prendre". Le président de la Fédération hospitalière de France, par ailleurs maire Agir de Fontainebleau, a justifié la mesure par le "besoine de prendre en charge tous ceux qui vont être touchés".

"Les courbes sont claires et c'est assez mathématique", a-t-il commenté ce jeudi matin sur BFMTV. "Vu le nombre de personnes touchées aujourd'hui par le virus, les services de réanimation vont être à saturation d'ici mi-novembre." Mais il ne faut s'attendre à un effet immédiat, insiste-t-il.

"Les trois-quatre prochaines semaines vont être terribles, être même un enfer pour les hospitaliers parce que ça va être beaucoup plus dur qu'au printemps", a-t-il poursuivi. "Mais ne pas avoir pris la décision prise hier, ne pas reconfiner, c'était prendre le risque d'une submersion totale du système de santé."

"Dodo, boulot, dodo...": le nouveau confinement à la une de la presse

"Dodo, boulot, dodo..." C'est ainsi que Le Berry républicain résume les règles de nouveau confinement, plus souple que celui du printemps. Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron, l'annonce de ces nouvelles restrictions fait sans surprise la une de la presse quotidienne et régionale, pour laquelle cela marque une nouvelle rupture dans une année déjà éprouvante.

"Retour à la case départ", titre Paris-Normandie quand Libération, en une, se lamente du "Jour sans fin" dans lequel semble plongé le pays. Le quotidien souligne la "leçon d'humilité" que constitue cette pandémie, la France présentant un bilan épidémique équivalent, voire plus grave, que celui de ses voisins.

La France prend "un mois ferme", note Le Courrier picard - et cela pourrait être plus, puisqu'Emmanuel Macron a précisé que ce nouveau confinement s'appliquait "a minima" pour quatre semaines. On a "un mois pour contrer le virus", note Le Télégramme.

Les unes des journaux du 29 octobre 2020, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur le confinement.
Les unes des journaux du 29 octobre 2020, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur le confinement. © BFMTV

Quelles sont les principales mesures pour l'économie?

Malgré ce nouveau confinement, "l'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer", a insisté Emmanuel Macron ce mercredi soir lors de son allocution télévisée. Voici les principales mesures annoncées par le président de la République dans ce domaine:

• Le télétravail sera à nouveau généralisé "partout où c'est possible", mais "vous pourrez sortir pour travailler" si besoin.

• "Les guichets des services publics resteront ouverts, les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner".

• Un "plan spécial" sera dédié aux travailleurs indépendants, commerçants, ainsi qu'aux TPE et PME. Pour les "petites entreprises fermées administrativement, l'État prendra en charge jusqu'à 10.000 euros par mois de leur perte en chiffre d'affaires.

• Le dispositif sera réévalué "tous les 15 jours" pour décider de "mesures complémentaires" ou a contrario "alléger" certaines contraintes, "en particulier sur les commerces".

Quelles sont les principales mesures de ce nouveau confinement?

Voici les principales mesures du reconfinement annoncé ce mercredi soir par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée. Il se veut plus souple que celui que nous avions déjà connu au printemps.

Ce nouveau confinement débutera dès ce jeudi soir minuit, sur "tout le territoire national". Il doit durer "a minima jusqu'au 1er décembre."

Il sera possible de sortir dans certains cas: pour travailler, se rendre à un rendez-vous médical, porter assistance à un proche, faire des courses "essentielles" ou prendre l'air "à proximité" de son domicile.

Ces sorties devront se faire avec une attestation "comme au printemps". Ces nouvelles attestations n'ont pas encore été publiées par le gouvernement.

Les réunions privées en dehors du "strict noyau familial" seront "exclues", les rassemblements publics interdits. Il sera impossible de se déplacer d'une région à l'autre, "à l'exception des retours de vacances de la Toussaint" pour lesquels "une tolérance" sera acceptée.

Les commerces "non-essentiels" ainsi que les bars et restaurants seront fermés.

Les crèches, écoles, collèges et lycées demeureront ouverts "avec des protocoles sanitaires renforcés". Dans les universités en revanche, les cours en ligne seront privilégiés "partout où c'est possible".

Les compétitions sportives professionnelles peuvent continuer

Parmi les certitudes ce nouveau confinement, le maintien des compétitions sportives professionnelles. Elles vont pouvoir continuer, a confirmé la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, à l'Assemblée nationale.

"Les semaines qui arrivent seront rudes économiquement mais aussi humainement. C'est pourquoi je voulais vous confirmer ce soir que la continuité du sport qui se pratique comme un métier est aujourd'hui assurée", a déclaré Roxana Maracineanu lors de l'examen du budget des Sports au Palais-Bourbon.

"Les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels pourront continuer à s'entraîner. Et ils pourront aussi continuer à faire des compétitions puisque les déplacements pour raisons professionnelles sont autorisés", a poursuivi la ministre déléguée.

Jean Castex va préciser les modalités du reconfinement

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau direct consacré à l'épidémie de coronavirus et, bien entendu, à ce nouveau confinement, qui doit débuter partout en France à partir de ce jeudi soir minuit.

Après l'allocution d'Emmanuel Macron ce mercredi soir, c'est au tour de Jean Castex de prendre la parole pour préciser les modalités d'application de ce reconfinement, plus souple qu'au printemps. Le Premier ministre doit s'exprimer ce matin à l'Assemblée et en début d'après-midi au Sénat, avant une conférence de presse prévue à 18h30.

Vous pourrez la suivre en direct sur BFMTV et BFMTV.com.

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