Amy Dorris a brisé le silence entre les pages du journal britannique The Guardian, ce jeudi 17 septembre. Cette Américaine de 47 ans, ancien mannequin, accuse Donald Trump de l’avoir agressée sexuellement le 5 septembre 1997, lors du tournoi de tennis de l’US Open.

En 1997, Amy Dorris est en couple avec Jason Binn, éditeur et entrepreneur, proche de Donald Trump. Ce dernier aurait alors invité son ami et la compagne de celui-ci à le rejoindre dans sa loge VIP de l’US Open, comme une photo publiée dans l'article le prouve - on y voit Amy Dorris assise entre son conjoint et le milliardaire new-yorkais.

"Prisonnière de son étreinte"

Selon le témoignage de l’ex-mannequin, Donald Trump, alors âgé de 51 ans en 1997, l'aurait embrassée et touchée sans son consentement, devant les toilettes de sa loge. "Il a enfoncé sa langue dans ma gorge alors que je le repoussais", raconte celle qui avait 24 ans au moment des faits présumés.

Elle décrit au Guardian : "C'est là que son étreinte s'est renforcée, ses mains étaient baladeuses et il touchait mes fesses, mes seins, mon dos, tout".

Selon la victime présumée, Donald Trump "se fichait" de son refus. "J'étais prisonnière de son étreinte, et je ne pouvais pas en sortir", dit-elle encore. La scène lui aurait donné la "nausée", exprime aujourd'hui Amy Dorris, qui s'est sentie "bafouée".

Les avocats de Donald Trump nient

Amy Dorris dit s'être aussitôt confiée à une amie et à sa mère, et plus tard, à un psychologue. Tous trois ont corroboré son témoignage.

Son ex-conjoint, Jason Binn, a quant à lui refusé de s'exprimer dans The Guardian, mais d'après les avocats du Président américain, il leur a affirmé qu'il ne se souvenait pas que son ancienne petite-amie lui ait raconté une telle scène.

Vidéo du jour

Peur de représailles sur sa famille

Ces mêmes avocats nient en bloc les accusations d'Amy Dorris auprès du quotidien britannique. Comme ils ont, avant celles-ci, nié les accusations de dizaines de femmes accusant l'actuel président des États-Unis d'harcèlement sexuel, d'agression sexuelle ou de viol. 

En 2016, elles étaient une quinzaine à l'accuser. Amy Dorris dit avoir voulu témoigner elle aussi publiquement à ce moment-là, mais avoir eu peur des conséquences pour sa famille. Si elle ose parler aujourd'hui, c'est pour "montrer l'exemple" à ses filles, explique-t-elle, toujours au journal britannique.