Décryptage

Niger : les humanitaires, «victimes prioritaires»

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Dimanche, huit personnes dont sept humanitaires de l’ONG Acted ont été tuées à Kouré, une région instable proche du Mali et du Burkina Faso. La piste d’une action perpétrée par un groupe affilié à l’Etat islamique est privilégiée.
par Pierre Alonso, Maria Malagardis, Aude Massiot et Léa Masseguin
publié le 10 août 2020 à 20h41

Le bilan est terriblement élevé : sept humanitaires de l'ONG Acted, dont six Français, et leur guide nigérien, ont été brutalement assassinés dimanche au Niger, à moins de 100 kilomètres de l'une des principales bases de l'armée française dans la région. Emmanuel Macron a dénoncé une «attaque meurtrière qui a lâchement frappé un groupe de travailleurs humanitaires» et réunira ce mardi un Conseil de défense sur la situation dans le pays sahélien. Son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, a condamné une «attaque terroriste lâche et barbare».

Dès lundi matin, le Parquet national antiterroriste, compétent s'agissant de ressortissants français, a annoncé l'ouverture d'une enquête notamment du chef d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Acted va, de son côté, déposer plainte dans les jours qui viennent. «Ce crime haineux ne doit pas rester impuni et ne nous détournera pas de notre engagement à venir en aide à la population du Niger», écrit l'ONG dans un communiqué, qui a décidé de suspendre ses activités dans le pays.

Que s’est-il passé ?

Partis à 8 h 30, dimanche matin, les six Français, leur collègue nigérien et leur guide sont arrivés vers 9 h 30 à destination, à Kouré, situé à 60 kilomètres à l’est de Niamey. Le parc abrite les dernières 600 girafes Peralta d’Afrique de l’Ouest, une espèce en voie de disparition. Les humanitai

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