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Pour Macron, "les trois semaines qui viennent sont décisives pour l’avenir du Liban"

S'exprimant au micro de BFMTV, le président de la République a réaffirmé sa solidarité à l'égard du peuple libanais, tout en assurant vouloir respecter leur souveraineté.

48 heures au chevet des Beyrouthins. "Les trois semaines qui viennent sont décisives pour l’avenir du Liban." Deux jours après les deux explosions qui ont dévasté Beyrouth, Emmanuel Macron fait le point sur sa visite sur place. Invité exceptionnel de BFMTV ce jeudi, le chef de l'État a répondu aux accusations, formulées par ses opposants politiques, d'ingérance de la France dans les affaires intérieures libanaises.

Se disant "respectueux d’un Liban libre, souverain, fier", le président français ne retire pas ses griefs vis-à-vis de la classe politique locale, coupable d'"incurie".

"On le voit bien, il y a beaucoup de choses qui se sont dégradées ces derniers mois", insiste-t-il, rappelant les graves problèmes d'électricité, d'approvisionnement dont souffre la population sur place et dénonçant un système politique "extrêmement corrompu".

"Faire émerger une solution politique"

"Il y a des décisions fortes à prendre rapidement", prévient-il. "C'est la place de la France d'être aux côtés du peuple libanais", estime Emmanuel Macron, évoquant les liens forts qui unissent les deux pays.

Avec les Nations unies, la Banque mondiale et l'Union européenne, le président français dit vouloir aider le Liban à se réformer et à "faire émerger une solution politique". "Je ne peux pas me substituer aux dirigeants", a-t-il toutefois réitéré.

À l'ingérence supposée que revêtirait sa visite, plus particulièrement ses échanges avec certains habitants de Beyrouth, le locataire de l'Elysée préfère l'"exigence".

Défendant le "multilatéralisme", Emmanuel Macron estime que si la France n'était pas au rendez-vous, il y aurait au Liban une igérence de l'Iran, de la Turquie ou de l'Arabie Saoudite. Des pays voisins "dont les intérêts économiques sont présents" et dont les intérêts géopolitiques seraient susceptibles d'aller "au détriment des Libanais".

Jules Pecnard Journaliste BFMTV