POLITIQUE - Louis Aliot a marqué les esprits pour son premier conseil municipal à la tête de la mairie de Perpignan. Lors de cette première séance d’installation ce vendredi 10 juillet, le nouveau maire de la ville a fait voter l’augmentation de 17% de son indemnité, suscitant la colère de l’opposition, comme le rapporte France Bleu Roussillon.
Selon Bruno Nougayrede, membre de l’opposition, ce pourcentage “représente 60.000 euros sur l’intégralité du mandat”. “Ce sera votre Fouquet’s. Vous avez promis une ville plus juste. Vous devez renoncer. Vous devez être exemplaire”, a-t-il insisté.
Mais Louis Aliot avait préparé sa défense, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus. L’édile RN a fait valoir que contrairement à son prédécesseur à la mairie il ne “cumule pas deux indemnités”, celle de maire et celle de président de l’agglomération. “Et si ça doit arriver, j’ajusterais l’indemnité de l’agglomération en fonction de cela”, avait-il ajouté.
Mais l’élu du Rassemblement national ne cumulera pas deux indemnités puisqu’il n’est pas parvenu, ce samedi 11 juillet, à faire basculer dans son camp l’agglomération de Perpignan, restée aux mains des Républicains. Louis Aliot n’a totalisé que 33 voix, permettant au maire LR de Saint-Estève Robert Vila (49 voix) de remporter la présidence de Perpignan Méditerranée Métropole, au deuxième tour du scrutin.
Une décision qui semble contradictoire
Cette augmentation d’indemnité à de quoi faire grincer des dents l’opposition. Rappelez-vous, en 2016, le conseil municipal de Perpignan avait voté une augmentation des indemnités pour certains élus de la majorité. Louis Aliot, alors membre de l’opposition avait crié au scandale: “Dans la ville la plus pauvre de France [...], le maire (Jean-Marc Pujol, ndlr) augmente certains élus de sa majorité. Il se moque du monde”.
Mais, là aussi, Louis Aliot a déjà ses arguments: “À l’époque, cette décision est arrivée en plein mandat et non pendant le conseil municipal d’installation. Et, ils avaient privé l’opposition d’indemnité pour s’augmenter eux-mêmes”, explique-t-il à France Bleu. “Là c’est différent. Nous gardons la même enveloppe, on va juste la répartir différemment entre le maire, les adjoints et les conseillers”.
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