L’éditorial du Figaro Magazine: «Chimères vertes»
Comme le marxisme en d’autres temps, l’écologie est aujourd’hui forte d’un leadership moral qui lui donne toutes les audaces, selon Guillaume Roquette, directeur de la rédaction.
Seule la victoire est belle. Et les écologistes peuvent se réjouir de régner désormais (fût-ce par l’entremise d’Anne Hidalgo) sur les trois principales villes du pays et une poignée d’autres grandes agglomérations. Avec l’effet de loupe médiatique, on dirait presque que la France entière est passée au vert.
Pourtant, la véritable vague de dimanche dernier fut celle des abstentionnistes: seuls quatre électeurs sur dix sont allés voter. Et sur les 236 villes françaises de plus de 30.000 habitants, les écologistes n’en dirigent jamais que 10. Ajoutons que le score moyen de leurs listes au premier tour des municipales était de 16 %, ce qui reste somme toute modeste.
Mais qu’importe la froide réalité des statistiques. Comme le marxisme en d’autres temps, l’écologie est aujourd’hui forte d’un leadership moral qui lui donne toutes les audaces. Elle répond à la peur de l’avenir que provoque le réchauffement climatique, elle offre un nouveau modèle de développement à tous ceux qui rêvent d’un autre…
Progressiste
le
Le fort taux d'abstention ne signifie pas que les verts ont gagné tout en étant minoritaires. Dans ce cas là le raisonnement vaut pour tous les maires élus. C'est un faux argument que l'on retrouve dans toute les analyses de droite. Forcément pour la droite l'écologie est minoritaire. C'est une projection qui en dit long sur les aspirations écologiques de la droite : extrêmement marginales pour ne pas dire inexistante.