Le monde d'après : espérances et réalités Contenu réservé aux abonnés
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Relocatisation, hausse de salaires, respect plus strict de l'environnement : le monde d'après fait consensus, sur le papier. Dans les faits, les entreprises, qui seront en grande difficulté avec la crise, risquent de faire tout l'inverse pour pouvoir survivre, écrit Patrick Artus.
Par Patrick Artus (conseiller économique de Natixis)
Beaucoup est écrit aujourd'hui sur les caractéristiques agréables que devrait avoir le « monde d'après » la crise du coronavirus. Ont été annoncés : la revalorisation des rémunérations pour les professions qui ont montré leur caractère indispensable pendant la crise, dans la santé, le transport, la distribution, la sécurité, l'agroalimentaire… La relocalisation d'industries stratégiques aujourd'hui délocalisées dans les pays émergents : médicament et matériel médical, équipements pour les télécoms, les énergies renouvelables… Un souci accru du long terme, en particulier du climat et de l'environnement, avec l'association faite entre dérèglement climatique et crise sanitaire. Des dépenses publiques accrues dans les secteurs essentiels : santé, éducation, sécurité. Et, globalement, le passage à un modèle économique moins productiviste, avec des circuits courts et de l'économie circulaire, moins de pressions sur les salariés, des chaînes de valeur régionales et non plus mondiales, de l'agriculture biologique, la maîtrise des productions stratégiques…
Fort endettement des entreprises
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