EMPLOI - Le constructeur automobile français Renault a présenté ce vendredi 29 mai un plan d’économies de 2 milliards d’euros sur trois ans, qui prévoit la suppression d’environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4600 en France. Le plan d’économies de Renault prévoit la fermeture d’un seul site en France, celui de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne. L’annonce a poussé salariés et élus locaux à se réunir devant leur usine, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.
Ce projet d’ajustement des effectifs du groupe, dont les difficultés financières ont été aggravées par la crise sanitaire, s’appuierait sur des mesures de reconversion, de mobilité interne et des départs volontaires. En voici les principaux points.
Reconversion pour Flins
Le projet du groupe inclut l’arrêt de la production automobile à Flins (Yvelines), à la fin de la Zoe après 2024. L’usine, qui compte actuellement 2600 salariés, sera reconvertie et récupèrera l’activité du site de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), qui emploie 260 personnes dans une activité de recyclage de pièces.
L’avenir de Fonderie de Bretagne, avec près de 400 salariés à Caudan, est en revanche assuré, même si le site pourrait être partiellement reconverti. Même chose pour l’usine de Dieppe, qui emploie aussi près de 400 personnes: le groupe indique ouvrir “une réflexion sur la reconversion de l’usine, à la fin de la production de l’Alpine A110”.
Un “pôle d’excellence” dans le Nord
La fusion des sites de Douai et Maubeuge, dans le Nord, est envisagée pour créer un centre d’excellence des véhicules électriques et utilitaires légers. La production des utilitaires électriques Kangoo devrait cependant être transférée à Douai qui héritera d’une nouvelle plateforme.
Cette usine qui produit les modèles Espace, Scenic et Talisman utilise actuellement moins d’un quart de ses capacités. À l’international, Renault annonce la “suspension des projets d’augmentation de capacités prévus au Maroc et en Roumanie”.
Il étudie “l’adaptation des capacités de production en Russie et la rationalisation de la fabrication de boîtes de vitesse dans le monde”. Les activités mécaniques en Corée du Sud et la fabrication de boîtes de vitesse en Turquie devraient être affectées.
2,15 milliards d’euros d’économies
La mise en oeuvre du plan coûtera 1,2 milliard d’euros, pour environ 2,15 milliards d’économies annuelles sur ses coûts fixes.
L’ensemble des mesures sur l’outil industriel devrait permettre au groupe de dégager 650 millions d’euros d’économies, auxquels s’ajoutent 800 millions d’euros de réduction de coûts dans l’ingénierie, avec “l’optimisation de l’utilisation des centres de R&D à l’étranger et de la sous-traitance”.
Des économies de 700 millions d’euros sont également prévues dans les frais généraux, marketing et autres fonctions support. Les capacités mondiales de production devraient ainsi diminuer, passant de 4 millions de véhicules actuellement à quelque 3,3 millions, sur une base de deux équipes (ce qui correspond à une production réelle plus élevée en cas de troisième équipe).
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