CORONAVIRUS - Il défend bec et ongles son projet. Ce mercredi 27 mai, des débats ont lieu à l’Assemblée nationale puis au Sénat concernant StopCovid, l’application souhaitée par le gouvernement pour suivre la progression de l’épidémie de coronavirus à l’heure du coronavirus.
Des discussions au centre desquelles s’est évidemment retrouvé Cédric O, le secrétaire d’État en charge du Numérique, qui a fait de l’application son cheval de bataille depuis de longues semaines.
Et en ouverture des débats au palais Bourbon, il n’a pas hésité à jouer d’emblée sur la corde sensible. “Nous l’assumons avec ce gouvernement: StopCovid n’est pas un projet pour temps de paix. C’est un projet qui répond à une crise historique”, a-t-il lancé de la tribune, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
“Accepter les contaminations”
“Tout faire pour éviter que l’épidémie ne reparte, pour limiter le nombre de nouvelles victimes, pour diminuer le risque d’un re-confinement”, voilà la mission que remplirait selon lui l’outil numérique, conformément au souhait des médecins et jugé “adapté” par la Cnil, comme il l’a encore assuré.
C’est là que Cédric O a jeté la pierre à ceux qui s’opposeraient à StopCovid. “Pour des raisons politiques ou philosophiques, choisir de priver les volontaires de bénéficier de la protection de cette application”, ce serait d’après le secrétaire d’État “accepter les contaminations supplémentaires, les malades supplémentaires, les morts supplémentaires”.
Au terme des débats à l’Assemblée et au Sénat, des votes non-contraignants devaient avoir lieu. Si l’exécutif demeure seul décideur, ils n’en restaient pas moins symboliques en vue d’un déploiement de l’application potentiellement dès ce weekend.
Invitée à se prononcer la première, l’Assemblée nationale a d’ailleurs voté assez largement pour l’application. En présence de trois membres du gouvernement, mais sans le Premier ministre, les députés ont voté à 338 voix pour, 215 contre et 21 abstentions.
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