POLITIQUE - Plus les jours de confinement passent, plus l’union nationale souhaitée par le chef de l’État semble être un lointain souvenir. Alors que Les Républicains (LR) oscillent depuis le début de la crise entre soutien de principe à l’exécutif et critiques virulentes envers le gouvernement, le député des Alpes-Maritimies Éric Ciotti a clairement a opté pour la seconde option.
Interrogé sur Europe 1 ce lundi 6 avril, celui qui est l’un des vice-présidents de la mission d’information de l’Assemblée sur le coronavirus, n’y est pas allé par quatre chemins.
Dans le viseur de l’élu LR, le revirement du gouvernement sur les masques: “Le gouvernement, c’est clair, à partir de janvier (...) n’a pas dit la vérité. Le gouvernement aurait dû dire que nous ne disposions pas de ces masques plutôt que de propager des messages qui étaient erronés”, a déclaré Éric Ciotti, pointant les discours contradictoires de l’exécutif à ce sujet.
“Quand Nicolas Sarkozy est parti...”
“Si nous avions été aux responsabilités, j’ai la faiblesse de croire que les commandes de masques et cette situation auraient mieux été anticipées”, affirme également le député des Alpes-Maritimes, qui ajoute: “quand Nicolas Sarkozy est parti de la présidence de la République, il y avait en France 1,4 milliard de masques”.
Éric Ciotti oublie de dire que c’est en 2011 (sous la présidence de Nicolas Sarkozy donc) que le changement de doctrine concernant le stockage a été amorcé, avant d’être entériné en 2013. Une décision qui avait été prise après les critiques émises contre Roselyne Bachelot, accusée en 2009 d’avoir trop commandé de matériel pour faire face au virus H1N1.
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