ÉTATS-UNIS - Alors que le coronavirus se propage bien au-delà de la Chine, Donald Trump assure que les États-Unis sont capables d’éviter une épidémie à grande échelle. “Ce n’est pas inévitable”, a-t-il assuré mercredi 26 février en désignant son vice-président Mike Pence pour coordonner la lutte contre la maladie.
Relativement épargnés jusqu’ici avec 15 cas détectés, les États-Unis sont prêts à répondre à l’épidémie à “une échelle beaucoup plus grande”, a assuré Donald Trump, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. “Il y a une chance que ça empire, une chance que ça empire de façon significative (...) Mais rien n’est inévitable”, a-t-il assuré, contredisant ainsi le centre de contrôle et prévention des maladies (CDC).
Le risque de propagation du coronavirus aux États-Unis est “très faible”, a-t-il affirmé en saluant les actions de son gouvernement pour lutter contre l’épidémie, comme les restrictions envers les voyageurs en provenance de Chine.
Un premier cas “d’exposition inconnue”
Le ministre américain de la Santé Alex Azar a fait, quelques instants plus tard, une déclaration moins optimiste, annonçant que le risque de propagation du coronavirus aux États-Unis pourrait ”évoluer rapidement”. “Le degré de risque est susceptible d’évoluer rapidement, et nous pouvons nous attendre à voir davantage de cas aux États-Unis”.
Il y a actuellement 60 cas de coronavirus confirmés aux États-Unis, 15 sur le sol américain et 45 rapatriés de Chine et d’un bateau de croisière bloqué eu Japon. Mais le Centre de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC) a annoncé mercredi soir un premier cas “d’exposition inconnue” parmi les 15 malades. Traitée en Californie, cette personne n’a ni voyagé dans les zones à risques ni été en contact avec un autre malade”.
Le président a évoqué la possibilité d’imposer “en temps voulu” des restrictions aux voyageurs en provenance d’Italie (plus de 400 cas, 12 morts) et de Corée du Sud (près de 1600 contaminations, 12 décès), le pays asiatique étant le principal foyer de la maladie hors de Chine.
Un plan “honteux, maigre (et) anémique”
Lors de sa conférence de presse, Donald Trump en a aussi profité pour tacler les démocrates, déçus de son plan d’action contre l’épidémie. Il a fustigé la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, qui “tente de créer la panique” en demandant une somme si importante “alors qu’il n’y a pas de raison de paniquer”. Nancy Pelosi avait estimé mercredi matin que le plan Trump était “honteux, maigre (et) anémique” face à l’épidémie.
En effet, si le locataire du Bureau Ovale a déclaré qu’il était prêt à consacrer une enveloppe “appropriée” dans la lutte contre l’épidémie, avec un financement de 2,5 milliards de dollars, les démocrates estiment qu’il faudrait beaucoup plus: 8,5 milliards de dollars.
Le président a précisé que “les hôpitaux de certains États libèrent des chambres et construisent des espaces de mise en quarantaine” et l’administration a “commandé” de nombreux masques de protection “au cas où”.
À voir également sur Le HuffPost: Contre le coronavirus, les masques en papier sont-ils vraiment efficaces?