POLITIQUE - Clap de fin. Éric Drouet a annoncé vendredi 24 janvier en fin de journée qu’il se retire du mouvement des gilets jaunes. Figure sans doute la plus médiatique de ce mouvement de contestation, le chaufreur-livreur a évidemment annoncé la nouvelle sur ses pages facebook “La France en colère!!!” et “La france énervée.”
“C’était ma dernière manifestation aujourd’hui. C’est quelque chose que j’avais programmé”, explique-t-il au tout début de sa vidéo avant de remercier les contestataires avec qui il bat le pavé depuis le 17 novembre 2018, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Sans entrer réellement dans le détail de sa réflexion, Éric Drouet cible plusieurs figures du mouvement et revient sur les profondes divisions qui l’ont miné. “Il n’y aura pas de retour en arrière. C’est un choix mûrement réfléchi, je préfère laisser les gens déterminés sur le terrain”, explique celui qui est resté pendant plus d’un an l’une des voix majeures de cette fronde et qui n’a pas ménagé son temps lors des plus belles heures de la mobilisation.
“On les fait chier nulle part”, déplore Drouet
Multipliant les vidéos en direct, les appels au rassemblement ou les passages médiatiques, Éric Drouet a contribué à l’essor de cette fronde. Au point d’en payer les pots cassés sur le terrain judiciaire.
Tenant d’une ligne dure faite de manifestions non déclarées, le chauffeur livreur n’avait pas franchement apprécié le retour à la légalité des leaders non officiels et la multiplication des cortèges plus classiques. “On s’écarte des revendications, on s’écarte de tout et on les fait chier nulle part”, fulminait-il dans une vidéo dès le mois de mai, avant de parler de “ras-le-bol général de tout le monde.”
Une dizaine de mois plus tard, le ras-le-bol est définitif. Mais avant de prendre définitivement le large, Éric Drouet a promis à ses soutiens que l’affaire de la cagnotte créée en soutien aux gilets jaunes blessés serait réglée “dans les jours à venir.” L’occasion pour lui de “fermer les bouches” de ceux qui l’accusaient de vouloir garder le magot de 150.000 euros pour lui.
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