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Combien «Libé» a-t-il fait de jeux de mots sur Laurent Berger depuis le début du mouvement ?

Ce mardi, «Libération» a titré sur «Retraites : la baston de Berger», pour illustrer la position délicate du leader de la CFDT dans le mouvement social contre la réforme des retraites.
par Robin Andraca
publié le 21 janvier 2020 à 14h38

Question posée par le 21/01/2020

Bonjour,

Vous posez cette question, suite à la une de Libération daté de ce mardi, titrée : «Retraites : la baston de Berger.» Façon d'interroger la stratégie de la CFDT qui, en jouant la carte du compromis sur l'âge pivot, assume sa position favorable à une réforme à points. Ce qui lui vaut d'être dans le collimateur des grévistes, et d'une partie de sa base.

Libé, dont les jeux de mots en une sont une des marques de fabrique, s'est-il beaucoup amusé avec le nom de «Berger» depuis le début du mouvement social, le 5 décembre ? Même pas. Après vérification, le «baston de Berger» est le seul jeu de mots de Libé avec le nom du patron de la CFDT depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites.

«Ça fait longtemps qu'il traîne, que c'était tentant», reconnaît Michel Becquembois, rédacteur en chef à Libération. Pour autant, assure-t-il, même s'il existe évidemment des contre-exemples, Libération essaye depuis plusieurs années d'éviter les jeux de mots sur les noms propres. La raison ? «Tu peux toucher à l'intimité de la personne. Et puis, c'est se moquer de quelque chose que la personne ne maîtrise pas. Personne n'est responsable de son nom.»

En ce sens, la campagne de Ségolène Royal en 2007, où Libé, comme beaucoup d'autres titres de presse, a multiplié les jeux de mots avec le nom de la candidate PS, avait servi de révélateur. «Dans la foulée de la présidentielle, pour un cours donné à des étudiants, on avait listé tous les jeux de mots faits sur Ségolène Royal, et c'était trop. C'est un peu comme dans une cour de récré : on ne touche pas aux mamans ou à la famille. Au service édition de Libé, désormais, c'est un peu pareil : on essaye de ne pas trop toucher aux noms propres.»

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