Nombre record d'étudiants chinois dans les universités britanniques
Pendant l'année scolaire 2018-2019 plus de 120.000 étudiants chinois étaient inscrits dans une université au Royaume-Uni. Ils représentent un tiers des étudiants hors Union Européenne et leur présence est économiquement cruciale pour les universités face aux incertitudes du Brexit.
Par Les Echos
Le nombre d'étudiants chinois dans les universités britanniques n'en finit pas de grimper. Selon des chiffres de l'Agence des statistiques de l'enseignement supérieur britannique, ils étaient plus de 120.000 à grossir les rangs des universités pendant l'année 2018-2019. Un record.
En 2015, les étudiants chinois dans les facultés étaient un peu moins de 90.000, soit 34 % de moins qu'aujourd'hui. En 2019, en excluant les Européens et les Britanniques, plus d'un étudiant sur trois est Chinois. Une proportion plus importante que pour n'importe quel autre pays.
Pour les universités britanniques, la présence de ces étudiants étrangers est financièrement cruciale. Du fait des incertitudes sur le Brexit, notamment sur le financement de l'enseignement supérieur, les universités britanniques sont de plus en plus dépendantes des étudiants étrangers, dont les frais d'inscription sont plus élevés.
Baisse du nombre d'Européens
D'autant que depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016 les universités ne peuvent plus compter sur les seuls étudiants européens. Leur nombre a effectivement baissé. La tendance s'est légèrement inversée lors de l'année scolaire écoulée avec une augmentation de 2 %, mais cette croissance reste minime comparée à l'augmentation de 13 % des étudiants chinois en 2018-2019.
Autre évolution notable, entre 2015 et 2018, les étudiants indiens sont passés d'environ 18.300 à plus de 26.600. Tandis que l'Italie, la France et l'Allemagne ont envoyé chacun plus de 13.000 étudiants au Royaume-Uni en 2018-2019.
600.000 étudiants internationaux d'ici 2030
Dans certaines universités, les étudiants étrangers sont même plus nombreux que les Britanniques. C'est le cas pour la London School of Economics, qui compte 2.380 étudiants britanniques pour 2.630 étudiants étrangers. À l'University College London (UCL) et à l'Imperial College, les étudiants de premier cycle du Royaume-Uni ne représentent qu'un peu plus de la moitié du total des inscrits.
Une bonne nouvelle pour Chris Skidmore, le ministre britannique des Universités. « Nos universités prospèrent en étant des institutions mondiales ouvertes, c'est pourquoi nous permettons aux étudiants internationaux de rester au Royaume-Uni pendant deux ans après l'obtention du diplôme », a-t-il souligné. Il a par ailleurs affirmé vouloir porter à 600.000 d'ici 2030 le nombre d'étudiants internationaux.
Au total, les étudiants non britanniques représentent désormais plus de 485.000 des 2.38 millions d'étudiants de l'enseignement supérieur dans les universités britanniques.