Lorsqu’on est témoin, d’un vol ou d’une agression, en théorie, le premier réflexe, c’est de prendre son téléphone et d’appeler la police. Mais en pratique, on voit passer de plus en plus de messages de plainte sur Internet. Au lieu de s’adresser à la police, certains internautes préfèrent partager ce qu’ils ont vu ou vécu, sur les réseaux sociaux. De quoi compliquer sérieusement la tâche de la police.
Des avis de recherche pour retrouver un ami disparu depuis plusieurs heures, des appels à témoin pour tenter de localiser un agresseur, photo à l'appui… Voilà le genre de messages qui circulent de plus en plus sur les réseaux sociaux. Cette tendance, le commissaire Jean-Michel Paquay, chef du secteur centre à Liège, l’a bien constatée, dans son travail, comme dans sa vie privée.
Parfois, on croise ces messages par chance, mais il y a évidemment énormément d’informations qui nous échappent.
C'est parce que la police ne fait pas son travail, parce qu'elle ne veut pas mener les enquêtes nécessaires, parce qu'elle ne veut pas aller dans les quartiers chauds. Mais moi je voudrais faire l'inverse : porter plainte contre les réseaux sociaux, contre Zuckerberg en premier.
Se plaindre dans un commissariat est-il encore efficace ? C'est peut-être là la vraie question. Et puis il y a ce (faux) sentiment d'impunité que certains ont derrière leur écran.
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