Depuis une demi-douzaine d’années, l’un des plus prestigieux établissements secondaires liégeois a entamé de vastes travaux de rénovation. Le projet est ambitieux, mais le chantier a connu quelques vicissitudes. Outre la découverte fortuit d'amiante, l’un des deux monuments aux morts, hommage aux victimes de la deuxième guerre mondiale, n’a pas pu être démonté, mais démoli. L’entrepreneur doit à présent le remplacer.
En revanche, un vitrail de l’époque moderniste vient de réintégrer l’athénée. Il est signé de Guy Massinon, un artiste formé à l’institut malinois des métiers d’arts, et spécialiste dans les années soixante, des pâtes de verres à structure de béton. Précédemment installée dans un préau, l’oeuvre a trouvé sa nouvelle place, en extérieur, dans un petit parc.
A chacun d’apprécier le manque de respect envers les intentions du plasticien. L’effet, certes n’est pas des plus heureux. Mais un dispositif d’éclairage devrait prochainement améliorer la visibilité de ce témoin architectural de la période de construction du complexe scolaire. Au delà du cas particulier, l'affaire pose la question de l'intérêt des liégeois pour le patrimoine de l'époque moderniste. qui se souvient encore du vitrail de Jean Rets qui a décore l'un des couloirs sousvoies de l'ancienne gare des Guillemins, qui aurait dû être implanté"quelque part" dans la nouvelle gare Calatrava.
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