Cinq fédérations socialistes sur quatorze sont désormais présidées par une femme
- Publié le 21-10-2019 à 19h49
- Mis à jour le 22-10-2019 à 13h57
Outre la présidence du parti, on renouvelait aussi, samedi, les présidents de fédération. Vendredi et samedi, les militants du PS (30 % d’entre eux se sont déplacés) étaient appelés aux urnes pour élire leur président. Le résultat est connu, il était écrit : Paul Magnette, seul candidat à la succession d’Elio Di Rupo, a été élu avec 95 % des voix. Mais les militants devaient aussi renouveler les mandats dans les USC, les unions socialistes communales (237) qui regroupent plusieurs sections.
Il fallait aussi se prononcer pour les présidents de fédération. Douze d’entre elles voyaient les mandats de leurs présidents s’achever. Les mandats des présidents des fédérations de Liège (Jean-Pierre Hupkens) et de Namur (Fabian Martin) ne devaient pas encore être renouvelés.
Le PS est composé de 14 fédérations. Il y en a cinq dans le Hainaut (Charleroi, Wallonie picarde, Thuin, Soignies, et Mons-Borinage), une pour Bruxelles, une pour le Brabant wallon, deux pour Namur (Namur et Dinant-Philippeville), quatre pour Liège (Liège, Germanophone, Huy-Waremme et Verviers) et une pour la province de Luxembourg.
Les militants ont élu cinq femmes et sept hommes. À Bruxelles, c’est Ahmed Laaouej qui l’a emporté. En Wallonie picarde, la présidence bicéphale sera occupée par Ludivine Dedonder et Pascal De Handschutter. À Mons Borinage, Nicolas Martin est reconduit dans ses fonctions. À Charleroi, c’est Babette Jandrain qui a remporté l’élection. Dans le Brabant wallon, Dimitri Legasse est réélu, tout comme Matthias Zimmermann pour les germanophones et Fabienne Capot à Soignies (Centre). En province de Luxembourg, Mélissa Hanus a été élue; à Verviers, c’est Alexandre Loffet qui occupera la présidence. À la Fédération de Thuin, Virginie Gonzalez a été élue et pour celle de Dinant-Philippeville, c’est le ministre wallon, Pierre-Yves Dermagne qui sera président. À la fédération de Huy-Waremme, le nom du ou de la gagnant(e) sera connu ce jeudi.
Une large autonomie
Les fédérations du PS jouaient par le passé (jusqu’en 1992), un rôle important dans le choix du président du parti. Depuis, ce suffrage est soumis aux militants. Mais les fédérations du PS conservent encore une très large autonomie dans leur manière de fonctionner et leur poids électoral reste un élément dont le président du parti doit tenir compte. Elles peuvent, dans certains cas, choisir d’appliquer des règles différentes des autres fédérations. Pour l’exemple, la fédération de Charleroi a décidé d’imposer à ses membres le décumul pur et simple entre une fonction de bourgmestre ou d’échevin et un mandat de député alors que pour les autres fédérations, le cumul est interdit uniquement pour ceux qui exercent une fonction exécutive dans une commune de plus de 50 000 habitants.
Enfin, les fédérations sont aussi responsables de la confection des listes pour les élections législatives et régionales. Même si, pour les têtes de liste, le président du parti peut donner quelques directions.