Plusieurs responsables politiques veulent déposer plainte auprès du jury d’éthique publicitaire contre la pub de la marque Bicky sur les réseaux sociaux. C’est un dessin style comics des années 60, où l'on voit un homme donner un coup de poing à une femme parce qu’elle lui rapporte un "faux" hamburger, comprenez un hamburger qui n’est pas de la marque.
"C’est scandaleux qu’encore aujourd’hui des annonceurs publicitaires utilisent la question de la violence faite aux femmes comme accroche publicitaire. On sait qu’il y a en Fédération Wallonie-Bruxelles 18 000 plaintes pour violences et discriminations faites aux femmes, donc ce n’est pas normal que dans notre société actuelle il y ait autant de discrimination ou de violence. On ne fait pas du fric sur le dos des femmes ou sur la question des violences faites aux femmes. On doit leur reconnaître leurs droits de victimes et il y a aussi du travail à faire pour pouvoir reconnaître les femmes dans cette réalité-là", a ainsi affirmé Bénédicte Linard, ministre des Droits des femmes.
Certains se demandent toutefois si ce "bad buzz" n'est pas délibéré pour provoquer le scandale, parce que l’objectif principal d’une pub est encore de faire parler d’un produit. Il y a quelques mois, une vidéo mettait en scène une femme étant visiblement passée plusieurs fois par la chirurgie esthétique, avec la légende : "Elle a déjà fait de nombreux mauvais choix, mais pas pour de la vraie viande".