Tout comme l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, la Belgique vient de recevoir une demande d’aide des Etats-Unis. Washington invite Bruxelles à participer à une mission maritime de sécurisation du détroit d’Ormuz. Le détroit d’Ormuz est un détroit reliant le golfe Persique au golfe d’Oman. Long de 60 km et large de seulement 40 km, ce passage est stratégique dans la mesure où transite par celui-ci près du tiers du commerce mondial d’hydrocarbures. Bordé au Nord par l’Iran, au Sud par le sultanat d’Oman et par les Emirats arabes unis, ce détroit est devenu le théâtre de tension entre Téhéran, Londres et Washington. Dernier incident en date : la saisie par Téhéran d’un pétrolier suédois battant pavillon britannique le 19 juillet. Washington a aussi accusé Téhéran d’avoir attaqué des pétroliers dans ce détroit.
Les Etats-Unis avaient déjà approché leurs alliées au moins de juin, une démarche informelle… Qui est devenue aujourd’hui une demande formelle. Demande confirmée par le président de la commission de la défense de la Chambre, le N-VA Peter Buysrogge. Confirmation aussi au SPF Affaires étrangères et Défense. Selon un membre du cabinet Reynders, celui-ci aurait voulu présenter le dossier aux parlementaires dès réception de la demande mais l’heure des vacances avait sonné et cela n’a pas été possible. En ce qui concerne la suite des événements, c’est aujourd’hui l’Etat-major de la Défense qui se penche sur la demande des Américains, qui examine sa faisabilité. Ensuite, la question devrait être examinée lors de la première réunion de la commission de la Défense de la Chambre, vers la mi-septembre.