Retour du givre, chaos sur le rail: "Le manque d'information est catastrophique"
Le retour du givre présent sur les caténaires a provoqué de nombreuses perturbations sur le rail hier matin.
- Publié le 19-01-2019 à 07h00
- Mis à jour le 23-01-2019 à 09h49
Le retour du givre présent sur les caténaires a provoqué de nombreuses perturbations sur le rail hier matin. La circulation sur le rail a été fortement perturbée entre Ottignies et Bruxelles ce vendredi, et cela concernait aussi la ligne Namur-Bruxelles sur le tronçon entre Ottignies et Watermael-Boitsfort de la ligne 161.
En effet, de la glace s’est accumulée sur les caténaires, ce qui a gêné l’alimentation électrique lors du passage des premiers trains qui se sont retrouvés immobilisés.
Plusieurs trains se sont donc retrouvés à l’arrêt de nombreuses heures. C’était le cas à Genval, Rixensart ou encore Profondsart. Il y avait des passagers à l’intérieur de ce dernier qui ont dû patienter jusqu’à l’arrivée d’une motrice en provenance de Namur pour le remorquer. De plus, certains trains en direction de Bruxelles ont, eux, été déviés via Louvain.
Vendredi matin, à l’entame du service, deux trains se sont retrouvés bloqués à hauteur de Rixensart en direction de Namur. "Il a fallu libérer les voies. Les deux trains ont alors fait marche arrière, ce qui est une procédure courante dans pareille situation", a indiqué Infrabel. Ces différents contretemps ont donc eu un effet boule de neige. Les trains en amont ont commencé à bouchonner avec un retard moyen d’une demi-heure à une heure constaté dans les deux sens.
"Si des mesures préventives sont prises sur certaines lignes en fonction des prévisions météorologiques, notamment en province de Luxembourg où des machines grattent régulièrement les caténaires pour éviter la formation de glace, elles sont rarement nécessaires sur la ligne 121. Mais cette nuit, il a plu et gelé, ce qui a formé de la glace sur les caténaires, les câbles d’alimentation électrique des trains ", a spécifié Infrabel.
Ces désagréments n’ont pas manqué de provoquer la colère et la frustration des voyageurs. À commencer par Julie, qui a dû attendre presque une heure son train. " Les trains sont à l’arrêt, on ne sait pas lequel partira en premier. J’ai demandé à un contrôleur. Il a répondu qu’il recevait des informations contradictoires et n’en savait pas plus. Je dois tout deviner toute seule, ce n’est pas normal ", s’exclame-t-elle.
Pour Pierre, c’est la communication qui a été problématique. " Les retards, on peut les comprendre, mais c’est le manque d’information qui est catastrophique. Mes agents donnaient des infos différentes de celles des panneaux d’affichage ."
La circulation est revenue à la normale en début d’après-midi. Interrogée sur le caractère prévisible de ces intempéries, la SNCB a répondu sur son compte Twitter : "Nous préparons le matériel pour ce genre de situation et notre partenaire Infrabel s’occupe de préparer les voies mais cela ne suffit pas toujours."