Jupiler Pro League

FC Bruges – Union Saint-Gilloise : le choc des extrêmes

Les supporters des deux camps.

© BELGA

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Par Alaric Dantine

Presque anodine le 1er août dernier, la confrontation entre le FC Bruges et l’Union Saint-Gilloise pourrait cette fois bien être décisive dans la course au titre. Et si cette première opposition entre Brugeois et Unionistes ne retenait pas toute l’attention à l’époque, c’est bien parce que rien ne prédestinait les deux clubs à boxer dans la même catégorie cette année.

Petit coup d’œil sur les différents chiffres qui illustrent l’écart (nous aurions dit gouffre en début de saison) entre les deux clubs.

Situation sportive il y a 10 ans : Bruges presque au top, l’Union au bord du flop

Un peu d’histoire (récente) d’abord. Commençons par une mise à l’épreuve. Qui était l’entraîneur de Bruges lors de la saison 2011-2012 ? Attention il y en a eu deux. Félicitations à ceux qui auront nommé dans l’ordre Adrie Koster, limogé après trois saisons à la mi-octobre et Christoph Daum. Le dernier cité parviendra d’ailleurs à ramener les siens à la 2e place derrière Anderlecht. Un podium final que les Brugeois n’ont depuis plus jamais quitté. Pour les plus nostalgiques, des joueurs comme Thomas Meunier, Carlos Bacca ou Victor Vazquez évoluaient à l’époque sous la vareuse Blauw en Zwart.

Si vous avez réussi le premier test de mémoire juste au-dessus, il y a néanmoins peu de chance que vous parveniez à trouver la réponse au second. À quelle place et dans quelle division étaient les Unionistes lors de la fin de l’exercice 2011-2012 ? 12e. En division 2 ? Même pas. Un échelon encore au-dessous en division 3. Pire : l’année d’après, les Bruxellois doivent même passer par les barrages pour se maintenir au troisième niveau de notre football national.

La liasse en Venise du Nord, le porte-monnaie à Saint-Gilles

Avec un budget évalué à 100 millions d’euros, le club de Bart Verhaeghe peut envisager l’avenir sereinement. Grâce à des campagnes européennes abouties et une gestion d’effectif réfléchie, les Brugeois augmentent leur budget d’année en année.

Dans le camp d’en face, les ressources financières sont nettement moins importantes, même si le club appartient au giron de Brighton, club de Premier League anglaise. Avec un "petit" budget de 10 millions d’euros, l’Union paye ses années à l’échelon inférieur où le manque de visibilité nuit parfois aux rentrées d’argent que sont les transferts sortants et les droits TV.

Valeur marchande du noyau : Bruges loin devant même si les Unionistes ont la cote

Pour briller sur la scène européenne, les Brugeois ont dû bâtir un effectif où joueurs confirmés et jeunes prometteurs se partagent le cuir. Ainsi, même s’ils ne font plus de partie de la deuxième catégorie, des joueurs comme Rits, Vanaken, Balanta et Mignolet jouissent d’une certaine cote sur le marché. Ajoutez à cela des talents purs comme Lang ou De Ketelaere, respectivement évalués à 25 et 27 millions d’euros et vous obtenez une très belle valeur marchande de 158 millions d’euros.

Petit Poucet sur bien des points en première division belge, l’Union Saint-Gilloise se classe tout de même 7e au classement de la valeur marchande totale. Bien aidés par le récent prêt du Polonais Kozlowski évalué à 10 millions d’euros, les Jaune et Bleu voient leur valeur monter à 43,28 millions d’euros. Les deux artificiers, Vanzeir et Undav dépassent quant à eux les 5 millions d’euros.

Stades : Des supporters fidèles des deux côtés mais plus de places à Bruges

Dans des styles différents, les deux clubs peuvent compter sur une belle assistance lorsqu’ils se produisent à domicile. Avec 29 042 places, le Jan Breydelstadion est le 3e plus grand stade de Belgique. À distance respectable du Stade Roi Baudouin mais juste derrière l’antre de Sclessin. Près de 22 000 abonnés y garnissent les tribunes. Habitué du top 6 depuis 1983, le club peut compter sur un soutien historique. Un appui amplifié par les récentes bonnes performances sur la scène européenne notamment.

Du côté bruxellois, si le stade est plus petit, Undav et consorts peuvent tout de même compter sur le soutien de 5000 abonnés. Avec 9400 places, les Unionistes savent néanmoins accueillir moins de monde.

Champions des deux mi-temps

Un est champion de la première mi-temps, l’autre sait se transcender quand ça compte le plus. Si on arrêtait tous les matches du championnat belge après 45 minutes, les Blauw en Zwart seraient devant l’Union avec un petit point d’avance. Une maigre consolation face à la réussite des Bruxellois dans les derniers instants.

Les Unionistes ont gagné 7 de leurs 53 points dans les cinq dernières minutes de jeu. Comme jadis au Sporting Charleroi, le "Mazzu time" continue donc de faire des merveilles du côté de Saint-Gilles.

Tous ces chiffres reflètent bien l’écart entre les deux clubs. Mais la différence la plus importante actuellement reste certainement la marge de neuf points qu’ont les Unionistes sur Bruges au moment d’entamer, ce jeudi soir, ce choc de la 24e journée de Pro League.

Union Saint-Gilloise - FC Bruges : 01 août 2021 (0-1)

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