La Russie se réserve “le droit de concevoir un plan d'action” pour protéger ses frontières

"Il y a des raisons de penser que nos partenaires ont compris qu'il ne faut pas tergiverser sur cette question. En tout état de cause, nous nous réservons le droit de concevoir un plan d'action visant à garantir les intérêts de la Russie en fonction de la réaction des États-Unis et de l'Otan à nos propositions", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.

La diplomatie russe a souligné que les propositions de garantie de sécurité de la Russie constituaient une vision réaliste "de normaliser la situation dans le domaine de la sécurité européenne à long terme et de créer les conditions d'une coexistence pacifique entre la Russie et l'Occident.” "Dans la situation actuelle, c'est peut-être le seul moyen de renforcer la sécurité sur le continent, sans nuire à la sécurité des différents pays de la région", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. "Mais ne faisons pas de plans sur la comète. Nous espérons que les promesses faites par nos homologues occidentaux lors des réunions de Genève et de Bruxelles, les 10 et 12 janvier derniers, seront mises en œuvre. Nous attendons des États-Unis et de l'Otan qu'ils s'engagent à répondre par écrit aux propositions russes", a insisté le ministère des Affaires étrangères.

Le 17 décembre dernier, le ministère russe des Affaires étrangères a publié les projets d'un traité avec les États-Unis sur les garanties de sécurité et d'un accord sur les mesures visant à assurer la sécurité de la Russie et des États membres de l'Otan. Des consultations sur ces questions ont eu lieu à Genève le 10 janvier. Le 12 janvier, le Conseil Russie-Otan s'est réuni à Bruxelles. Et le 13 janvier, le représentant permanent de la Russie, Alexandre Lukashevich, a présenté ces propositions lors d'une session du Conseil permanent de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne. Les Russes réclament la signature de traités bannissant tout élargissement futur de l'Alliance et la fin des manoeuvres militaires occidentales aux abords des frontières russes, remettant en cause l'architecture sécuritaire européenne construite après la guerre froide, lorsque plusieurs pays de l'ex-bloc communiste ont rejoint l'Otan.