La commission Enseignement du Parlement flamand a approuvé jeudi de nouvelles règles d'inscription dans ses écoles de l'enseignement ordinaire à Bruxelles. Celles-ci entreront en application pour la rentrée de septembre prochain.
Le nouveau décret reprend une série de priorités d'inscription pour les enfants néerlandophones qui sont contestées depuis 2019 par la Cocof devant la Cour Constitutionnelle.
Sur base du nouveau texte, 65% des places dans les écoles flamandes de la capitale seront à nouveau réservées pour des élèves néerlandophones, contre 55% actuellement.
Une nouvelle priorité est par ailleurs créée dans l'enseignement secondaire. Quinze pour cent des places iront ainsi prioritairement aux enfants qui auront passé neuf ans dans l'enseignement fondamental néerlandophone (trois années maternelles, et six primaires).
Un choix clair
Le nouveau décret reprend ainsi les règles de priorité qui avaient été contestées par la Cocof il y a plus de deux ans, d'abord via une procédure en conflit d'intérêts, ensuite devant la Cour Constitutionnelle, une affaire qui est d'ailleurs toujours pendante.
Le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA) reconnaît que le nouveau décret reprend les pourcentages contestés. "Nous faisons ici le choix clair de donner la priorité aux parents néerlandophones", dit-il.
Pour la N-VA, le rétablissement du quota des 65% aura pour effet de moins mettre "la qualité et le caractère néerlandophone de l'enseignement flamand à Bruxelles sous pression", a salué la députée Annabel Tavernier. Le second quota des 15% aura, lui, pour mérite de "récompenser" les parents qui ont choisi dès le début de confier leur enfant à l'enseignement flamand, selon l'élue.
Dans l'opposition de gauche, tant chez Vooruit que Groen, ces choix ne sont pas partagés. A l'extrême droite, le Vlaams Belang a lui jugé le quota de 65% insuffisant, les élèves néerlandophones devant, selon ce parti, bénéficier d'une "priorité absolue" à l'inscription.