Nouvelles mesures pour les quarantaines : le casse-tête des directeurs d’école

La situation est encore plus difficile pour les écoles primaires, qui n’ont pas d’éducateurs pour surveiller les élèves lors des absences de professeurs.

© Capture d’écran – RTBF

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Par Simon Breem & Olivier Badart

Depuis ce lundi, de nouvelles règles sont entrées en vigueur dans les écoles en ce qui concerne les quarantaines des enfants de moins de 12 ans.

Désormais, lorsqu’ils sont cas contact à haut risque après une exposition dans leur foyer, ils doivent suivre une quarantaine pendant 10 jours. Celle-ci peut être interrompue dès le septième jour s’ils effectuent des autotests du septième au dixième jour (comme les personnes non-vaccinées).

Pour les directeurs d’école, cette nouvelle règle qui vient s’ajouter aux autres provoque un nouveau casse-tête. “Les mesures de l’ONE sont très complexes à lire et à comprendre”, se désole Bruno Hendrickx, le directeur de la section primaire du Collège Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud. D’autant que les consignes à destination des parents et du personnel arrivent parfois très tard. “Avoir un retard de quatre jours dans la communication après trois semaines de vacances, je ne comprends pas comment c’est possible”, poursuit Bruno Hendrickx. “Je ne comprends pas comment on n’a pas pu anticiper que la rentrée scolaire se passait à telle date et qu’à la date en question, nous n’ayons pas reçu les bonnes informations”.

Encore plus compliqué pour les écoles primaires

Dans ces périodes de trouble, les écoles primaires sont encore plus désarmées que leurs grandes sœurs du secondaire. En effet, elles ne comptent pas d’éducateurs parmi leurs rangs, malgré leurs réclamations en ce sens depuis des années. “Lorsqu’un professeur est absent, nous n’avons par conséquent pas d’adulte pour surveiller les élèves concernés”, ajoute Bruno Hendrickx. “Nous devons donc agir en bons pères de famille. Soit on peut répartir ces élèves dans les autres classes où il y a des professeurs, soit on peut essayer de trouver un autre professeur, de gymnastique par exemple, pour s’en occuper”.

Informations contradictoires

Et puis, les directeurs doivent s’adapter aux informations qu’ils reçoivent de différents canaux, et qui sont parfois contradictoires. “Jeudi dernier, nous avons reçu les informations de l’ONE, que nous avons communiquées aux parents”, explique encore Bruno Hendrickx. “Mais le lendemain, nous avons appris par la presse que ces mesures de l’ONE allaient changer, donc ce matin je dois à nouveau re-communiquer de nouvelles informations… Et comme trop d’information tue l’information, tous les parents vont re-téléphoner parce qu’ils n’ont pas compris”.

Les directeurs, épuisés par la situation, rencontrent la ministre de l’éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir (PS) ce jeudi. Leurs revendications sont toujours les mêmes à un détail près : le nombre de directeurs vaillants qui s’amenuise.

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