Quatre ans de prison pour Aung San Suu Kyi  : des "accusations bidon", une volonté "d'asphyxier les libertés" selon Amnesty

© Roslan RAHMAN

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Par Belga

La junte birmane cherche à "asphyxier les libertés" en emprisonnant l'ex-cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi pour incitation aux troubles publics et violation des règles sanitaires liées au Covid, a déclaré Amnesty International lundi.

"Les lourdes peines infligées à Aung San Suu Kyi sur la base de ces accusations bidon sont le dernier exemple en date de la détermination de l'armée à éliminer toute opposition et à asphyxier les libertés en Birmanie", a déclaré Ming Yu Hah, directeur régional adjoint d'Amnesty International chargé des campagnes. "La décision farfelue et corrompue du tribunal s'inscrit dans un schéma dévastateur de sanctions arbitraires qui a vu plus de 1.300 personnes tuées et des milliers d'autres arrêtées depuis le coup d'État militaire de février."


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Les généraux ont justifié leur putsch en assurant avoir découvert plus de 11 millions d'irrégularités lors des élections de novembre 2020, remportées massivement par la LND.

Les observateurs internationaux ont qualifié à l'époque ce scrutin de "globalement libre et équitable".

La pression internationale exercée sur la junte pour qu'elle rétablisse rapidement la démocratie n'a pas fait dévier les généraux de leur route, et les affrontements sanglants avec les manifestants anti-coup d'État se poursuivent dans tout le pays.

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