Incidents au meeting d’Eric Zemmour: le candidat blessé au poignet, une équipe de “Quotidien” huée et mise à l’abri
Mise à jour“La France est de retour”, a lancé Éric Zemmour dimanche à ses milliers de partisans à Villepinte (Seine-Saint-Denis), lors d’un premier meeting de campagne marqué par tensions et violences, jusqu’à une blessure au poignet du candidat lui-même.
Quelque 15.000 personnes ont participé au rendez-vous du Parc des expositions, selon M. Zemmour, qui s’est déclaré officiellement mardi et est crédité de 13% des voix pour la présidentielle d’avril.
En fin de soirée, son équipe a indiqué que le candidat aurait été blessé au poignet alors qu’un individu l’avait empoigné juste avant qu’il ne monte sur scène prononcer son discours. Il s’est vu prescrire par un médecin 9 jours d’ITT, selon la même source. Selon franceinfo, un suspect a été placé en garde à vue. L’incident n’aura “aucun impact” sur la campagne d’Eric Zemmour “qui se poursuit normalement”, selon son entourage.
Une équipe de “Quotidien” huée et mise à l’abri
Cette annonce clôt une journée émaillée d’incidents. Avant que le meeting ne démarre, une équipe de l’émission “Quotidien” a été huée par le public, avant d’être mise brièvement à l’abri, a constaté l’AFP.
Des militants antiracistes agressés
Des militants de SOS Racisme menant une action qui se voulait “non violente” ont eux été agressés par des participants. Cinq personnes ont été blessées, dont deux prises en charge par les pompiers, selon l’association. La gauche et des membres de la majorité présidentielle ont pointé la responsabilité d’Eric Zemmour qui donne “une légitimité à cette violence”.
Ces personnes de SOS Racisme “n’avaient pas à être là, il ne faut pas venir faire de provocation”, a réagi Antoine Diers, de l’équipe de campagne d’Eric Zemmour.
Se présentant comme le “petit grain de sable” de la “machine” présidentielle, le candidat d’extrême droite s’est adressé à ceux qui ont “bravé le politiquement correct, les menaces de l’extrême gauche, la haine des médias”.
“Impossible n’est pas français”, a répété le candidat avec une expression attribuée à Napoléon devenue son slogan de campagne, devant ses militants qui scandaient “Zemmour président” ou “on est chez nous”.
“Reconquête”
Avec comme logo un rameau d’olivier - le sens du nom Zemmour en berbère -, son nouveau parti a été baptisé “Reconquête!”, un nom qui peut évoquer la “reconquista” chrétienne espagnole au Moyen Âge. L’adhésion a été fixée à 30 euros.
Eric Zemmour a fustigé “le mondialisme”, “le vivre-ensemble” et “l’immigration de masse”. Mais a contesté être “fasciste”, se disant “le seul à défendre la liberté de penser”, ou “misogyne”, en rendant hommage à sa mère qui lui a “transmis un amour immodéré de la France”. Même récusation d’être “raciste” alors qu’il veut “défendre un héritage”.
Le candidat a salué le “courage” de ses troupes alors que “la meute est désormais lancée à (s)es trousses”. “Mes adversaires veulent ma mort politique, les journalistes veulent ma mort sociale, et les djihadistes veulent ma mort tout court”.
Il s’est dit “prêt à prendre les manettes” du pays pour répondre à deux “craintes” qui “hantent les Français”, “celle du grand déclassement (...) et celle du grand remplacement avec l’islamisation de la France et l’immigration de masse”. Il a promis une “immigration zéro” et la “réindustrialisation” de la France.
Quelque 900 jeunes du mouvement militant “Génération Z” étaient présents, selon son président Stanislas Rigault, qui a défendu en tribune une génération qui “refuse de plier son genou devant des moeurs étrangères”.
Eric Zemmour, dont le calendrier était calqué sur le congrès des LR, a aussi attaqué la nouvelle candidate de LR Valérie Pécresse qui, comme son “mentor” Jacques Chirac, “promettra tout et n’obtiendra rien”.
57 interpellations
Un dispositif de sécurité dense avait été déployé à Villepinte. Des tensions ont néanmoins éclaté à la mi-journée entre des dizaines d’opposants à la venue d’Éric Zemmour et les forces de l’ordre, devant la gare du RER.
Il y a eu au total 57 interpellations et 79 verbalisations pour manifestation interdite, selon la préfecture de police en fin de journée.
A Paris, quelque 2.200 manifestants selon la préfecture, 10.000 selon les organisateurs, se sont rassemblés dans le calme pour dénoncer le discours à leurs yeux “raciste” d’Eric Zemmour, à l’appel d’une cinquantaine de syndicats, partis et associations.
Le meeting permet de mesurer les ralliements, alors que l’organisation est critiquée en interne pour sa fragilité et que des militants plus radicaux ont intégré la campagne.
Le financier Charles Gave a retiré son soutien et le souverainiste Philippe de Villiers n’était pas présent dimanche.
Mais plusieurs personnalités de la Manif pour tous, opposées au mariage homosexuel, sont venues: l’ex-député conservateur Jean-Frédéric Poisson s’est félicité d’avoir avec d’autres “installé les enjeux de civilisation au cœur de la campagne présidentielle”.
Laurence Trochu, présidente du Mouvement conservateur, associé jusqu’à présent à LR, a dénoncé la “décomposition idéologique de la droite” tandis que la figure des “gilets jaunes” Jacline Mouraud a dénoncé la “mondialisation heureuse, cheval de Troie des étrangers”.
L’ex-N°2 de LR pas “insensible”
Sur Twitter, l’ex-numéro deux de LR Guillaume Peltier s’est demandé “comment rester insensible au discours pour la France d’Eric Zemmour”. “Un seul adversaire, Emmanuel Macron; un seul objectif, réparer la France; un seul moyen, unir tous les électeurs de droite, avec Les Républicains”, a ajouté ce soutien d’Eric Ciotti au congrès de LR. Il s’est attiré aussitôt les foudres de nombre de ses camarades de droite, qui l’ont appelé à ne pas “tomber dans ce piège” tendu par le candidat d’extrême droite.
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