La Saint-Nicolas arrive à grand pas ! Que vont recevoir les enfants cette année ? Pas de grande surprise… Un ballon de foot, un skate, et des gants de boxe pour mon aventurier de petit neveu. Et pour ma douce nièce ? Poupées, maquillage et tutu de danse viendront sublimer ses petits souliers. Mais n’est-ce pas déjà là, Saint Nicolas, qu’on enferme nos enfants dans des rôles stéréotypés qui auront de lourdes répercussions, notamment sur leur pratique sportive ?
Les jouets genrés, l'apprentissage des stéréotypes
C’est un fait, les jouets sont toujours genrés, il n’y a qu'à rentrer dans un grand magasin pour se rendre compte de la distinction entre jeux de filles et jeux de garçons. Et ces différences sont à la base de l’apprentissage de nombreux stéréotypes. Pour la sociologue Béatrice Barbusse, les petites filles et petits garçons n’apprennent pas les mêmes choses : “La socialisation s’exerçant d’abord dès nos premières années, c’est la période pendant laquelle les principaux comportements féminins et masculins sont intériorisés par les petites filles et les petits garçons au travers des jeux, jouets, livres, films, dessins animés, sports”.
A travers ces jeux genrés, on montre donc aux petites filles qu’elles sont censées rester à la maison, avec des jouets liés à la sphère domestique et à l'apparence physique (enfants, soin, ménage, maquillage), et aux petits garçons qu’ils doivent aimer les jeux d’aventure, de construction, et d’exploration.