Après le Black Friday, le Buy Nothing Day : ne rien acheter en une journée, c’est possible en 2021 ?

© Chillapuram Sainath / 500px

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Par Paul Verdeau

Saviez-vous que le lendemain du Black Friday… c’est la journée sans achat ? Les mauvaises langues diront que c’est parce qu’après avoir dépensé tout son argent dans des achats inutiles, il ne reste plus rien dans le porte-monnaie. Mais cette journée internationale existe bel et bien depuis 1992 ! Au départ intitulée "No shop day" (le jour où on ne va pas faire du shopping), son slogan va désormais plus loin : "Buy Nothing" : n’achetez rien !

Traditionnellement, les activistes contre la surconsommation manifestent le même jour que le Black Friday, c’est-à-dire le lendemain de Thanksgiving, dans le monde nord-américain, tandis qu’en Europe, la journée est célébrée le samedi qui suit. En Belgique et en France, plusieurs associations anti-pub ont déjà tagué et détourné des affiches pour sensibiliser aux dérives et aux dégâts environnementaux et sociaux de la surconsommation à l’échelle planétaire.


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Pour les défenseurs du "Buy Nothing Day", cet acte militant est on ne peut plus simple : aujourd’hui, ne faites rien. C’est tout. "C’est une pause de 24 heures contre le consumérisme et une opportunité pour vous de se rendre compte de l’impact que l’on a sur l’environnement à travers le shopping, explique le site officiel. Et le mieux, c’est que c’est gratuit !". Certains préconisent même de rester à la maison, de ne rien acheter de mangeable, et de se préparer un pique-nique à l’avance.

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Si facile de ne rien acheter en 2021 ? Une librairie d’Ottawa, au Canada, a notamment affiché qu’elle resterait fermée vendredi, comme pour un jour férié. Mais à l’heure où Amazon est partout, où le Web regorge de promotions diverses, pas sûr que cela suffise… La journaliste britannique Zainab Mahmood, admet qu’il n’est pas si facile de passer de la parole aux actes. "Je n’avais pas prévu de profiter des soldes du Black Friday de toute façon, mais la perspective de relever le défi de ne rien acheter me donne soudainement l’impression que je pourrais céder", explique-t-elle dans un billet pour INews. Même si elle remarque ensuite que sa "seule vraie tentation serait une pièce unique vintage".


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Pour certains "shopaholics" (comprenez, des accros au shopping), décrocher d’un coup peut s’avérer difficile, comme pour toute addiction : le fait d’acheter des choses qui nous font envie permet de se détendre lorsque le quotidien est fatigant et/ou déprimant. La blogueuse allemande Esther Stark a vécu cette addiction : faire les magasins la détendait. "Mais ce sentiment d’allégresse disparaissait souvent dès que je quittais le centre commercial", raconte-t-elle au site Market Research Telecast.

Depuis, elle donne quelques conseils pour éviter la frustration, comme le fait de noter ses envies et ne regarder la liste que longtemps après. "Souvent, je supprime juste certaines choses parce que je sais qu’en fait je n’en veux vraiment pas", explique-t-elle. Et pour compenser le fait d’aller sur des sites de vente, elle propose de faire du sport ou de prendre un bain chaud.

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